Darwin était-il roux ?

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Cet article a été publié il y a 15 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Qui a dit que la sélection naturelle ne s’appliquait plus à l’espèce humaine, du fait des progrès de la médecine ?!

Voici une information peu répandue, bien qu’on la retrouve à plusieurs endroits du web. A l’origine, elle a été lancée par le magasine Nationel Geographic.

Mais entrons dans le vif du sujet…

Il semblerait tout simplement que les roux soient en train de disparaitre de la surface de la planète. Les spécialistes estiment qu’ils auront totalement disparu au plus tôt dans quelles dizaines d’années, au plus tard d’ici 4 ou 5 générations. La raison est assez simple. Actuellement, seul 2% de la population mondiale est rousse. Le gène roux étant recessif, et la moitié du patrimoine génétique des parents étant perdu à chaque génération, on comprend aisément la raison de leur disparition. La solution serait que tous les roux s’installent en Ecosse (où 40% semblent avoir le gène roux, pour 13% de roux effectifs).

Etant donné que cela à peu de chance de se produire, les roux disparaitrons d’ici 1 à 2 siècles… Je ne sais pas si l’on peut s’en attrister (les roux du présents ne sont pas menacés en eux-même, puisqu’il s’agit d’une disparition sur une grande échelle temporelle) ; mais ça laisse songeur, non ?

A l’origine, la rousseur est une mutation génétique du nord de l’Europe qui permet (à ceux qui en sont dotés) de produire plus de vitamine D à partir de la lumière du soleil. Mais cela s’accompagne d’une plus grande sensibilité au froid et au rayons solaires, et donc de plus grands risques de cancers.

Cela m’a fait me demander s’il n’existait pas autrefois des mutations similaires qui auraient disparu sans que l’on s’en rende compte ?! Cheveux bleus, yeux violets, peau verte…? Après tout, ce n’est pas plus bizarre que cheveux rouges, yeux verts et peau tachetée…

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

13 commentaires

  1. "Après tout, ce n’est pas plus bizarre que cheveux rouges, yeux verts et peau tachetée… "

    Ça sens le vécu. Tu as une copine comme ça ?

    (Tu me la présente 😉

  2. La conclusion de l’étude me paraît un peu bizarre. Une personne rousse va nécessairement transmettre un gène roux à ses enfants, lesquels ne seront pas forcément roux (puisqu’il faudrait que leur autre parent ait un gène roux et le leur transmette, plus sûrement tout un tas d’autres conditions qui permettent au gène d’être actif). Quant aux personnes qui portent un gène roux, elles ont une chance sur deux de le transmettre à leurs enfants.

    Je ne vois donc aucune raison à ce que le gène roux disparaisse totalement. J’imagine donc que l’idée qu’il y a derrière cette étude, c’est que la probabilité que deux personnes portant un gène roux se rencontrent et fassent un enfant roux va tendre vers zéro, sauf si on regroupe tous les roux dans une "réserve de roux". Mais il restera toujours une petite probabilité qu’un enfant roux naisse dans une famille de non-roux, si ses parents portent chacun un gène roux.

    En poussant le raisonnement plus loin, on peut imaginer que plus on mélange les gènes, plus on risque de tendre vers une uniformisation des caractéristiques physiques des gens, puisque seuls les gènes majoritaires et dominants pourraient s’exprimer.

    Faut-il s’attrister de la disparition des roux ? Personnellement, je trouve dommage qu’une partie de la diversité de l’apparence physique de notre espèce disparaisse. Imaginez un monde où le physique des individus tend de plus en plus vers une apparence moyenne, ce serait triste…

    Je ne pense pas que des personnes à la peau verte aient existé (ou alors, ce serait il y a très très très longtemps, avant l’invention de l’écriture). Si c’était le cas, on aurait retrouvé des descriptions de ces personnes dans des textes. Quand on voit la quantité de trucs plus ou moins farfelus qu’on trouve sur les roux, justement parce qu’ils sont rares, il est difficile de penser que des individus à la peau vertes aient pu exister sans qu’il n’en reste rien.

  3. Mouais

    J’avais lu un article disant exactement le contraire, c’est à dire que les caractère recessifs, contrairement à ce qu’on pouvait penser, ne disparaissait pas mais se stabilisait autour d’un certain pourcentage.

    Ou alors le résultat changeait en fonction d’un certain taux de départ, je ne sais plus (au dela de X% de la population ayant le gène, celui-ci se maintient, mais en dessous il disparait)

    Il suffit de faire un modèle statistique pour vérifier. Si l’un d’entre vous a envie de simuler ça avec un tit programme, j’aurais plaisir à voir les résultats

  4. Tout ça me paraît assez cohérent justement. Déjà, il faut distinguer « disparition du gène » et « disparition de l’expression du gène », ce n’est pas la même chose. A mon avis, ce n’est pas le gène roux qui risque de disparaître, mais par contre, on risque d’avoir de moins en moins de personne rousses.

    Déjà, si un gène doit disparaître à partir du moment où il est en grande infériorité, on voit mal comme il aurait pu apparaître et rester, et toute la théorie de Darwin se casse la figure, telle un château de carte posé sur un tabouret bancal un jour de tempête (je me sens lyrique tout d’un coup). Par contre, si ce gène est dilué dans une population importante, il a effectivement peu de chance de s’exprimer.

    C’est un peu pareil pour les roux. Jusqu’à une certaine époque, les gens voyagent peu. Ils quittent rarement leur région. Il faut alors regarder la proportion de roux au sein d’une population assez restreinte.

    Par contre, aujourd’hui les gens voyagent davantage (en tout cas dans les pays où il y a des roux). Il est très fréquent que dans un couple, l’homme et la femme ne viennent pas de la même région (ainsi, l’un peut venir d’une région avec beaucoup de roux, l’autre non), voire qu’ils viennent d’un pays différent. Il faut donc regarder la proportion de roux au sein d’une population plus grande, qui ne regroupe pas seulement l’Europe du Nord : moins de roux en proportion, donc moins de chance que le gène roux s’exprime.

    Par contre, je soutiens que je ne vois pas pourquoi le gène roux disparaîtrait.

  5. @Fufu :

    J’avoue que je ne t’ai pas trop suivie… :-S J’ai croisé des roux dans ma vie, mais plus que tout le monde je suppose. Et pas vraiment de rousse, sorry my friend…

    Alors comme ça, tu as un faible pour les rousse ?! 🙂

    @ Eldermê :

    Ben, justement… Avc le brassage des gènes, les roux effectifs vont tendre vers zéro, tandis que le gène roux recessif va progressivement disparaitre : comme tu le dis, il n’y a qu’une chance sur deux pour qu’il soit transmit. A long terme, il finira donc pas disparaitre, non ?!

    Il est vrai que ça serait triste si on avait tous la même tête ! Cela dit, si la roux disparaissent, je ne me fait pas trop de soucis pour que d’autres mutations apparaissent chez les humains.

    @ Lyr :

    J’ai pas la moindre idée de comment on peut programmer ça, mais ça m’interesse aussi !

    @ Eldermê #2 :

    Comme je le disais, je suis entièrement d’accord : le gène roux va se fondre à travers toute la population mondiale et n’aura quasiment plus de chance de pouvoir s’exprimer… Mais encore une fois, à partir du moment où seulement la moitié du code génétique est transmis, il ne risque pas de disparaitre purement et simplement ?!

  6. Si on suit ton raisonnement, ekho, alors pourquoi cela serait-il différent pour les autres gènes ? Le fait que le gène roux soit recessif ne change rien, ça veut juste dire que même si il est là, on le voit pas. Alors pourquoi disparaitrait-il plus que les autres gênes ? Car après tout, les autres aussi ont une chance sur deux de disparaitres, non ? La seule différence est la proportions actuelle de ce gêne.

    Pour le programmer, c’est exactement comme dans le jeu de la vie. Tu as une population (mettons 1000 personnes) avec chacune son matériel génétique. L’idée est de calculer statistiquement la génération suivante. Donc tu regroupe disont 900 (les 100restant n’auront pas d’enfant)de ces personnes et tu leurs fais avoir entre 1 et 3 enfants, en selectionnant au hasard une moitié des gênes de leur père, une moitié des gênes de leur mère. Tu obtiens une nouvelle génération. Tu recommence ainsi de suite bcp de fois, et tu regarde l’évolution.

    Après, faut adapter tous les petits réglages : nombre d’enfants, nombre de sans enfant, nombre moyen d’enfant, eccart type, proportion de roux initiale, etc etc

  7. Effectivement, un enfant hérite de la moitié du patrimoine génétique de ses parents. Donc si tous les parents ont toujours un seul enfant, à terme le gène roux disparaîtra, et tous les autres gènes aussi puisque l’espèce humaine s’éteindra !

    Comme les parents peuvent avoir plus d’un enfant, la probabilité qu’ils transmettent leur gène roux est beaucoup plus élevée, d’où ma conclusion : peut-être de moins en moins de roux, mais il restera des gens qui portent un gène roux.

    Pour programmer le truc, à mon avis, Lyr, tu te compliques beaucoup la vie. Il suffit de supposer que la proportion de roux est égale à la probabilité de tomber sur un roux quand on prend un bonhomme au hasard, et d’évacuer toute notion statistique. Ça doit pas être trop faux pourvu qu’on prenne un échantillon de gens assez grand (comme 9 milliards d’être humains, ou même la population d’un pays et d’une région).

    Puis, je note p la proportion de gens qui ont 2 gènes roux (a priori, ce sont les roux, bien qu’à mon avis, avoir 2 gènes roux est nécessaire pour être roux, mais insuffisant. Mais bon, on simplifie)
    Et je note q la proportion de gens qui ont 1 seul gène roux (il y a sûrement une relation entre p et q qui s’impose avec le temps, d’ailleurs).
    Donc la proportion de gens qui ont aucun gène roux, c’est 1-p-q.

    Ensuite, on discrétise, en regardant ce qu’il se passe à chaque génération n : ça nous fait 2 suites p(n) et q(n).

    Ça nous fait p(n+1) = f(p(n), q(n))
    et q(n+1) = g(p(n), q(n))

    où f et g sont des fonction pas bien compliquées qu’on peut trouver en regardant tous les cas enviseables pour faire un bébé roux ou un bébé à 1 gène roux.

    On piffomètre une valeur initiale pour p(0) et q(0), on colle tout ça dans une boucle, et on itére tout plein de fois. Le programme doit faire 10 lignes à tout casser.

  8. J’avais 5 minutes à perdre ce matin. Si j’ai pas oublié trop de cas, ça devrait marcher. J’ai pas trop vérifié mais l’idée est là :

    #include <stdio.h>

    int main()
    {
    float p,q,pbis;
    int n, i;

    printf("Hello world, God save people with red hair! ");

    printf ("Quelle proportion de roux prend-on pour commencer ?");
    scanf ("%f",&p);
    printf ("Et quelle proportion de personnes qui ont 1 et 1 seul gène roux ?");
    scanf ("%f",&q);
    printf ("Combien de fois itére-t-on pour obtenir un passionnant résultat ?");
    scanf ("%d",&n);

    for(i=0;i<n;i++) {
    pbis = p*p //papa roux, maman rousse, bébé roux
    + p*q/2. //papa roux, maman 1 gène roux, bébé est roux 1 fois sur 2
    + q*p/2. //maman rousse, papa roux, idem
    + q*q/4.; //papa et maman 1 gène roux, bébé est roux 1 fois sur 4

    q = p*q/2. //papa roux, maman 1 gène roux, bébé a 1 gène roux 1 fois sur 2
    + q*p/2. //idem en inversant papa et maman
    + q*q/2. //papa et maman ont chacun 1 gène roux, bébé a 1 et 1 seul gène roux 1 fois sur 2
    + p*(1-p-q) //papa roux, maman pas de gène roux
    + (1-p-q)*p //le contraire
    + q*(1-p-q)/2. //papa 1 gène roux, maman sans gène roux, bébé a 1 gène roux 1 fois sur 2
    + (1-p-q)*q/2.; //le contraire

    p = pbis;
    }

    printf("proportion de gens qui ont deux gènes roux (les roux) : %f ", p);
    printf("proportion de gens qui ont un gène roux et un seul : %f ", q);

    return (0);
    }

    Ton blog m’a massacré mon indentation…

  9. @ Eldermê :

    Tu as pu faire tourner le programme en question ???

    @ Caroute :

    Hey ! Salut toi ! Tu viens toujours sur le blog ?! Marrant que tu débarques justement quand on parle des roux…

  10. Bien sûr que ça tourne !

    Il te suffit de recopier le code dans un fichier que tu appelles, par exemple, roux.c.
    Puis tu compiles en tapant "gcc -o roux roux.c", si roux.c est le nom de ton fichier, et roux le nom que tu veux donner à l’exécutable. (pour compiler, il te faut gcc. Sous Debian, c’est le paquet build-essential. Ça doit être pareil sous Ubuntu.)
    Après tu exécutes en tapant "./roux" et tu réponds aux questions. Il faut rentrer un nombre entre 0 et 1 pour les proportions (sinon, ça renverra n’importe quoi. J’ai pas fait de tests pour vérifier que l’utilisateur entre des valeurs correctes). Pour le nombre d’itérations, c’est bien sûr un entier positif (ne le prend pas trop énorme, c’est un int. La valeur maximale est 32767, je crois.)

    Je te laisse découvrir les résultats. Ce sont des proportions, donc tu obtiendras des pourcentages en multipliant par 100.

  11. Ah ben oui, j’avais pas remarqué. C’est marrant, ça. Pourtant, ça itère bien, mais ça retombe toujours sur les mêmes résultats. Bizarre autant qu’étrange.

    Il est tout à fait possible (et même fort probable 😉 ) que ce soit faux. Mais l’idée est là, il faudrait juste vérifier qu’il ne manque pas des cas. Je dois avouer que j’ai pas trop envie de passer du temps à chercher une potentielle erreur, je préfère déboguer et avancer Newt-Puzzle, qui en a bien besoin…

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