Opportunisme

Cet article a été publié il y a 15 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Quand la publicité et le marketing retournent les choses… et qu’on y voit que du feu !!!

Je suis parfois écœuré de l’opportunisme dont font preuve les grands groupes industriels.

Non, je ne vais pas parler des délocalisations dans le secteur aéronautique, alors que les agendas de commandes sont pleins pour les 10 ans à venir, sans parler des bénéfices records de 2008.

Je voulais juste vous faire partager deux petites observations personnelles.

La première concerne les courses que Sandra et moi sommes allé faire chez C. l’autre jour. Je n’avais jamais fait attention à la prolifération des produits en tous genres estampillés « BIO » ! Dans l’absolu, ça pourrait être positif. Mais ce serait sans compter sur les 5 astérisques à coté de ladite étiquette bio. Il ne s’agit parfois que de 1 ou 2% du produit qui aurait une origine soit-disant bio…

A ma connaissance, la seule étiquette officielle bio est celle verte et blanche, indiquant « AB » pour « Agriculture Biologique ». Or, elle est loin d’être si répandue que ça, et est souvent noyée dans une foule de chartes « éco », labels « vert » et logos « bio ».

La seconde remarque tient dans la photo ci-dessous :

Autrement dit, en substance : « c’est la crise donc achetez ce magasine » ! Le pire, c’est que ça doit certainement fonctionner. C’est tellement hallucinant que ça en devient drôle… Et moi, ça me laisse sans voix.

Car finalement, quand on y réfléchis, c’est ceux-là même qui sont à l’origine de ces deux problèmes qui les détournent utilisent pour continuer à se remplir les poches. N’oublions pas que la crise vient des sub-primes, et de l’économie de haute voltige (moi, ça me dépasse complètement). Et quoi qu’on en dise, les particuliers auront beau prendre les meilleurs réflexes écologiques du monde, tant que les industries n’auront pas de règlementations claires, strictes et sévères, le problème écologique ne sera jamais solutionné !

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

8 commentaires

  1. Que la publicité ne soit pas un exemple d’intelligence, de subtilité et de bonne foi, ce n’est malheureusement pas nouveau. Pour ma part, j’ai toujours eu du mal à comprendre comment ce truc pouvait avoir une quelconque efficacité (il y en a partout ! Comment les gens peuvent s’encombrer le cerveau de toutes ces bêtises en si grande quantité ?). Enfin, il semble que les faits sont là.

    Pour ce qui est des entreprises, il me semble qu’il y a un point à ne pas perdre de vue lorsque l’on critique leur politique marquetinge. En soi, une entreprise, ce n’est ni méchant ni bon, c’est un truc qui a vocation à faire du profit (après on peut critiquer notre splendide modèle économique, mais c’est un autre débat). Donc, tant qu’il y aura des pigeons, euh des gens, qui se laisseront berner par ce genre de publicités, les marketeux continueront à en faire.

    Pour ce qui est de la réglementation, le problème, c’est que pour qu’elle soit efficace, il faut qu’elle soit faite au niveau international. Si la France, ou l’Europe, décide de mettre en place une réglementation stricte et que le reste du monde ne suit pas, cela aura pour seul effet de mettre un boulet aux pieds de nos entreprises, et de rendre les boîtes de pays moins regardants plus compétitives encore.

  2. Tu parles ici de deux choses.

    – l’effet mode du bio qui dans 95% des cas n’en est pas car il n’y a que trop peu de labels réels aujourd’hui. Et de nombreuses marques notamment dans l’agro alimentaire profite de cette manne pour présenter des produits qui sont bio alors qu’ils ne le sont pas réellement scientifiquement. C’est en quelque sorte la course au label, de très nombreux labels existent mais très peu sont drastiques.

    – la crise, ses causes et ses conséquences. Je pense ici que tu fais un énorme amalgame. Ceux qui ont provoqué cette crise, ce sont les financiers et les systèmes trop laxistes de contrôles. Ce n’est ni la presse, ni l’industrie aéronautique, ni l’agro alimentaire. C’est bel et bien l’industrie financière qui a provoqué tout cela. D’ailleurs on le voit, quels sont les entreprises qui se cassent la g….. ce ne sont pas les groupes de presses (enfin pas à cause des placements risqués mais de la chute des ventes de magazines et journaux), ce ne sont pas les groupes aéronautiques… Ces groupes ne font que subir la crise, tout comme les milliers de PME…

    Bref attention aux amalgames.

  3. @Ekho et tharkun : je suis asez d’accord avec tharkun, il ne faut pas confondre. La crise actuelle vient d’un embalement financier, une "bulle", qui a explosé avec les subprimes. Les subprimes sont le déclencheurs, mais le vrai problème était le système économique qui était vulnérable à ce genre de problème.

    Pour ce qui est des pubs, je rejoinds Eldermê : tant qu’il y aura des gogos. Mais le pire avec les pubs, c’est que je pense aujourd’hui qu’elles ne sont plus vraiment efficaces. Par contre, personne ne peut arreter d’en faire car il perdrait en visibilité par rapport aux concurents. En fait c’est comme pour le bio. Si d’un seul coup toutes les entreprise se mettaient d’accord pour arreter les pubs, on se retrouverait dans la même situation, mais avec plus de sous disponible. Mais bon, personne ne voudrait faire le premier pas XD

  4. Je ne faisais pas forcément l’amalgame, mais je critique l’opportunisme (d’où le titre, d’ailleurs ^_^).

    La crise à bon dos pour tout et n’importe quoi. Sur la photo, il s’agissait donc de la combattre… en dépensant plus.

    Et comme le dit Tharkun, l’aéronautique ne souffre pas le crise. Alors, pourquoi autant de plans sociaux sous couver de celle-ci ?!

  5. Bon, pas grand chose à redire sur la pub, hein, la manipulation est dans son principe même, tout le monde le sait, mais ça marche quand même…

    Une note par contre sur le bio. Déjà, le logo vert AB que tu montre est franco-français. Ce qui veut dire qu’un produit importé d’ailleurs ne peut pas l’avoir, à moins de passer par une succursale française de la marque. Il faut donc être attentif à chaque "label", car il y en a effectivement pleins de mensongers – il suffit de faire une petite recherche sur internet pour connaître les bons.
    D’ailleurs, le AB français, même s’il siège dans les plus exigeants, n’est pas le meilleur : le plus drastique reste le label européen (un rond bleu avec des étoiles jaunes), et d’ailleurs maintenant beaucoup de produits arborent les deux.

    Cependant, il est sain qu’il y ait beaucoup de "faux" labels. En effet, ils ne sont pas vraiment faux, ils sont juste mois exigeants. Et c’est une preuve que le label AB est bien contrôlé : il ne suffit pas de l’obtenir une fois, il y a régulièrement de nouveaux tests.
    Ce qui veut dire, aussi, que des agriculteurs bio n’ont pas forcément droit au label tous les ans. Il arrive fréquement par exemple qu’une exploitation bio ne passe pas un contrôle chimique, parce qu’il y a eu beaucoup de vent et que les pesticides utilisés par les voisins ont un peu volés au-delà de son champ ; dans ce cas-là, notre fermier bio n’aura pas le droit au label AB, alors que sa production aura utilisé quand même énormément moins de pesticide que son voisin – il pourra alors, s’il le souhaite, s’inscrire pour cette année à un label X ou Y ‘faux" bio.

    Bref, le tout est de ne pas se contenter de voir "bio" quelque part, mais de savoir vérifier les ingrédients pour voir quelle proportion est bio (la loi oblige de le préciser), voire, avec l’habitude, de connaître les différents labels – il n’y en a pas tant que ça…

  6. @Ekho : "Et comme le dit Tharkun, l’aéronautique ne souffre pas le crise. Alors, pourquoi autant de plans sociaux sous couver de celle-ci ?!"

    Je n’ai pas dis cela. Je dis que ces groupes ne sont pas les premiers à avoir souffert de la crise, car ils n’en étaient pas responsable. On l’a vu les banques et les assurances qui ont créé le problème ont très très vite souffert. Les groupes aéronautiques puisque tu parles d’eux souffrent évidemment des conséquences de la crise qui est le ralentissement économique. C’est comme pour les groupes de presses dont je parle, ils souffrent parce que les ventes diminuent à cause des effets sur tout le monde de la crise. Dassault et Boeing souffrent parce que les commandes ne sont plus là.

    Tout le monde est impacté par cette crise, je n’ai jamais dis le contraire.

  7. Je suis étonnée par ton exemple, Dark Para. Si un agriculteur respecte les contraintes qui le concernent pour obtenir le label bio, mais que son champ est "contaminé" par les pesticides de son voisin, alors il pourrait ne pas être reconnu comme bio ? Sur le principe, je ne trouve pas ça terrible car cela n’encourage pas un agriculteur à se lancer dans l’agriculture biologique. Il me semblait que le label "agriculture biologique" faisait référence à un mode de culture respectueux de l’environnement (ce qui est le cas pour notre agriculteur, même si ce n’est pas le cas de son voisin). Dans ce cas pourquoi n’aurait-il pas le label ("vrai") bio, vu que d’un point de vue global, l’aspect écologique est le même qu’il y ait du vent ou non ?

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