Quand l’Homme joue à Dieu

Cet article a été publié il y a 15 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Aujourd’hui, voici une petite vidéo engagée, a vocation relativement humoristique :

Lire la vidéo

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi ça m’a laissé un sale goût en travers de la gorge, pas vous ?!

C’est peut-être un peu simpliste, mais la morale est claire, et joliment présentée : à force de faire n’importe quoi avec la nature, on finira par s’en mordre les doigts (qui a dit « c’est déjà le cas » ?!). Et pour rebooter le système, cela risque d’être coton. Si l’on prend simplement le cas des OGM, et sans parler de leur éventuelle toxicité, le mode de reproduction des plantes fait que les organismes transgéniques contaminent les organismes naturels par les airs, sans qu’on puisse rien y faire…

D’ailleurs, après un revisionnage de cette vidéo, il m’est venu une autre pensée : et si Dieu, voyant que son système dégénère, décidait de nous rebooter ?!

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

9 commentaires

  1. Charmant tout ça… Puisqu’on parle des trucs réjouissant en ce moment, il y a aussi Hadopi 2 le retour de la vengeance qui passe en ce moment à l’Assemblée.

    @Lyr : effectivement, ça fait peur. J’ai juste lu en diagonale, je relirai ça à tête reposée ce soir pour me faire une opinion plus poussée sur la chose.

    @Ekho : ce genre d’analogie entre l’informatique sous Fenêtres et le monde réel, c’est pas trop mon truc, et à vrai dire les video qui se contentent de dénoncer non plus. La morale n’est pas très claire pour moi. « L’élevage intensif, saymal », ok, on a compris. Mais après ? La morale, c’est qu’il faut arrêter de manger des vaches ? Qu’il faut devenir végétarien ? Je caricature un peu, mais je ne trouve pas que ce genre de video qui s’adresse plus aux sentiments qu’à l’intelligence soit au final très constructive.

    Je crois que tout le monde a plus ou moins intégré que l’impact de notre mode de vie sur la nature risque d’être désastreux à plus ou moins long terme. Après, ce qui manque, ce sont les solutions viables, et là c’est moins évident.

  2. @ Lyr :

    A la limite, ça, ça me fait beaucoup moins peur ! Car là, on parle d’Hommes qui font des c*nneries « entre Hommes ». Au pire, ça nuira à l’Homme, et c’est à peu près tout. Et encore, seulement à une partie…

    Les désastres écologiques imminents, qui menacent la totalité de la planète, me font beaucoup plus peur…

    @ Eldermê :

    A mon humble avis, une vidéo qui s’adresse aux sentiments fonctionne aussi bien qu’une vidéo qui s’adresse à l’intelligence.

    Quelle est la morale ? Bah oui, tout simplement : l’élevage intensif, c’est mal !

    Il faut donc arrêter de manger des vaches ? Sans doute pas ; mais moins, c’est certain ! Ne pas acheter des viandes leader price, et être exigent sur ce que tu achètes est aussi une possibilité. Sais-tu que j’ai déjà rencontré des gens qui sont végétariens par convictions écologiques !!! En gros, 1kg de vache nécessite 1000 (à un « 0 » près) fois plus de ressources que 1 kg de haricots verts… Le compte est vite fait.

    Tu penses que tout le monde a intégré les dangers écologiques ?! Crois-moi, c’est loin d’être le cas. Dans des cercles tels que les nôtres, sans doute… Mais moi qui vit dans un HLM, je peux t’assurer que toutes les couches de la population n’ont vraiment pas intégré le problème (que ce soit en observant ou en dialoguant avec les gens) !!

    Solutions viables ? Tu sais, tes dernières phrases m’ont amené à me faire cette réflexion : quand on a aboli l’esclavage, est-ce qu’on s’est d’abord posé la question des solutions de remplacement ?! 🙂 (Cette question ne mène sans doute à rien, mais elle met un peu en perspective les priorités…)

  3. Je ne trouve pas que ce soit très constructif de ne s’adresser qu’aux sentiments. Déjà, on est bombardé en permanence de trucs qui ne s’adressent qu’aux sentiments sans passer par l’intelligence : publicités débilisantes bien sûr, mais aussi trucs-machins visant à « faire prendre conscience » d’un truc que ce soit le tabac, l’alcool, les accidents de la route, les dangers de tel autre bidule, et puis des sujets plus vastes et peut-être plus flous comme l’écologie, ou même l’économie qui se casse la figure, ou encore la misère dans le monde. Bombardé par ce déluge de videos/affiches/tracs qui ne s’adressent qu’aux sentiments, le réflexe naturel c’est de se sentir déstabilisé par le premier, peut-être culpabiliser au deuxième (on n’est pas parfaits…) et puis il arrive un moment où ça fait trop, alors on se referme pour se protéger. C’est humain : on ne peut pas éprouver la misère du monde entier ni se sentir responsable des conséquences de toute la connerie humaine sans être submergé.

    C’est pour ça que je trouve préférable de réfléchir de façon un minimum détachée et un peu pragmatique. Paradoxalement, je trouve que c’est moins éprouvant.

    Concernant l’esclavage, elle était toute trouvée la solution de remplacement : des ouvriers/employé/serviteurs payés. La question à l’époque était de savoir si les gens étaient prêts à payer plus cher. (bon, il suffit de lire Zola pour voir que les ouvriers de l’époque n’étaient pas payés bien chers…). Au passage, je constate que l’abolition de l’esclavage coïncide plus ou moins avec la révolution industrielle. Est-ce un hasard ?

    Si on dit « il faut arrêter de faire cela » sans proposer autre chose à la place, cela ne mènera à rien. C’est comme dire aux gens de prendre les transports en commun plutôt que leur voiture, mais ne pas leur mettre de ligne de bus qui puisse les amener au boulot. Ça ne sert à rien.

    Les solutions de remplacements, c’est dès maintenant qu’il faut y réfléchir, pas quand on sera au bord du gouffre. C’est déjà difficile de réfléchir sereinement pour essayer de remettre en cause ses habitudes maintenant. Ce sera encore plus difficile de rester serein quand on sera allé à la catastrophe.

  4. @Ekho : perso, j’ai du mal avec tout ce qui s’appuie sur les sentiments. J’ai immédiatement un rejet instinctif, et le cynisme qui ressort ! Parcequ’il est trop facile de jouer sur les sentiments. Tu peux défendre n’importe quelle cause en mettant une petite fille en larme sur l’affiche… Bref, pour moi (mais je ne parle que de mon cas personnel), quelque chose de froidement logique sera le meilleur argument pour me convaincre.
    Pour revenir à cette vidéo, je ne trouve pas qu’elle fasse spécialement appel aux sentiments, c’est plutôt une version stylisée d’un scénario catastrophe.
    Ensuite, je suis tout à fait d’accord avec Eldermê (ça fait beaucoup ces temps ci !), je n’aime pas quand ça fait que critiquer sans proposer de solution concrète.
    Personnelement, cela fait quelque temps que liz et moi essayons de limiter notre consommation de viande le soir, voir de ne plus en manger pour le dîner.

    quand à ta dernière phrase, c’est un argument qui ne marche pas du tout avec moi. Pour moi, toutes les références à l’esclavage, aux nazi et autres cas extrême pour faire une comparaison sont trop facile. On est éduqué à considérer ces cas comme impossible à défendre, les associer au sujet de la conversation le rend alors inattaquable, c’est super niveau rhétorique, mais ça ne fait pas avancer le schmilblick. Et chez moi ça fait sortir le cynisme, et je ne peux m’empecher de me dire que ceux qui ont aboli l’esclavage (les dirigeants, hein, je ne parle pas du peuple…) l’ont fait car y trouvant un avantage (entre autre en troupe fraiche de chair à canon), et ne l’ont pas fait par bonté d’âme… Et oui, je suis persuadé qu’ils ont pesé le pour et le contre, et qu’ils ont réfléchi aux solutions de remplacements.

  5. « En gros, 1kg de vache nécessite 1000 (à un « 0″ près) fois plus de ressources que 1 kg de haricots verts… Le compte est vite fait. »
    Voilà une remarque intéressante. J’avais déjà vu une réflexion du même genre dans le film Home. Au passage, le rapprochement entre le score des « écolos » aux dernières élections européennes et la sortie de ce film un peu avant montre que les gens sont sensibles à l’écologie (même si bien sûr on ne peut pas savoir quels auraient été les résultats si ce film était sorti après).

    En fait, ce que j’entends par « commencer à réfléchir », ce serait tout simplement commencer à se demander dans quelle conditions cette phrase est vraie (au « 0 » près 😉 ). Pour quel type de vache (disons, dans quelles conditions d’élevage), pour quel type de haricot (ils viennent du petit producteur qui vend sur le marché ou ils arrivent de l’autre bout du monde parce que les gens les achètent hors saison ou que paradoxalement ça coûte moins cher de les faire venir de loin) ? Ensuite, de quelles ressources on parle ? De consommation d’eau ? De consommation d’énergie ? Ca change beaucoup de choses tout ça.

    Admettons que les gens regardent la video et prennent conscience qu’ils doivent réduire leur consommation de viande. Ok, mais à la place ils vont prendre quoi (vu que la video ne propose rien) ? Du poisson ? Pas sûr que ce soit très écolo non plus, ça. Quand on voit que certains pêcheurs bazardent tous les poissons qu’ils ont pris mais qui ne leur conviennent pas (trop petit, trop ceci, pas la bonne espèce), quand on voit que certaines ressources de pêche s’épuisent… C’est pas forcément idéal comme solution. Tu vois, rien n’est simple.

  6. Il est clair que le poisson n’est pas un remplaçant de la viande si l’on en reste à une consommation telle qu’actuellement.

    A mon avis, il n’y a pas de remplacement : il faut simplement manger moins, ou manger végétal plutôt qu’animal ! C’est en ce sens que je parlais de l’esclavage et de la solution de remplacement : parfois, il faut agir car c’est déjà urgent (à mon avis, et contrairement à Aude, je pense qu’on a déjà dépassé le stade du « il faut commencer à s’interroger »). Et parfois, il n’y a pas de solution de remplacement ; il faut alors faire sans !

    Dans notre cas : manger moins, manger végétal, manger des viandes de qualité, des viandes locales, des viande d’élevage respectueux (par opposition aux élevages en batterie, ou aux pèches de poissons sauvages)… Tout comme Liz & Djo, Sandra et moi ne mangeons plus de viande le soir (et restreignons au maximum la viande rouge).

    Par ailleurs, et pour en revenir à la vidéo elle-même, personnellement, je trouve que j’ai tendance à réagir très vite aux sentiments, par opposition à la rationalité ces derniers temps… ^_^

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