Les robots sont parmi nous

Cet article a été publié il y a 13 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Laissez-moi vous faire partager ma récente expérience sur le site Twitter.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Twitter est un site de micro-blogging. Sans entrer dans les détails, imaginez un site sur lequel tout le monde peut dialoguer avec une limite de 140 caractères par message.

Comme je viens de l’indiquer, il n’y a pas de limite entre les utilisateurs de Twitter, aussi n’est-il pas rare de voir une réaction d’un parfait inconnu à l’un de vos messages. C’est ainsi qu’un utilisateur de nom de BEOTIEN m’a repris sur une erreur d’orthographe :

Je me suis empressé de le remercier pour sa remarque. Et c’est seulement après que j’ai regardé de plus près sa description (en haut à droite, sur l’image) : il s’agissait d’un robot !

Sur internet, les robots sont en réalité des programmes plus ou moins évolués qui réagissent à certains stimuli. En général, il faut réaliser une action particulière pour faire réagir un robot (les « bot » sur IRC en sont des exemples). Et en général, on est plus ou moins au courant d’être en présence d’un robot.

Sur Twitter, les robots sont légions et certains sont très pratiques. A titre d’exemple, j’en utilise deux :

  • Lisa est un robot très simple mis en place par La Poste : à partir d’un numéro de Colis, « elle » vous donne des informations sur son transit.
  • Toptweets_fr est déjà plus évolué : il analyse les retweets (répétitions d’un même message sur Twitter) et me signale les plus repris à intervalle régulier.

Mais le robot BEOTIEN à cela d’étonnant : il ne nécessite aucun stimulus pour réagir ! Il semble parcourir Twitter de manière automatique, et signale aux utilisateurs les fautes d’orthographe qu’il est capable de reconnaitre. L’utilisation de smileys vont même jusqu’à augmenter la confusion.

On ne peut que saluer l’initiative d’un robot-correcteur, mais j’avoue avoir un léger frisson en me disant que j’ai répondu à un bête programme, croyant avoir à faire à un humain.

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

32 commentaires

  1. Et vous voulez connaitre le must ?! Ce même robot vient de me signaler que « parmis » ne prend pas de S dans le titre de cet article (publié sur Twitter). O_O

    PS : Je corrige illico.

  2. Ça-y-est, il t’a cerné, il ne te lâchera plus. Moi je me dis qu’il faudrait vraiment que je me mette à Twitter, juste pour apprendre à programmer avec son api. Il y a surement des possibilités immenses.

  3. Oui, ça y est, il a été envoyé du futur pour m’éliminer…

    Pareil, je pense qu’il doit y avoir des trucs vraiment sympas à faire avec l’API de Twitter. Le principe même de Twitter (messages cours, reprises de messages, liens internes) en fait une immense base de données à bidouiller dans tous les sens.

  4. J’adore l’idée de ce robot ! Ça fait vraiment IA lachée dans la nature ^_^

    Ça et les bot google qui viennent indexer nos pages, même si le résultat est moins directement visible, c’est le même principe

  5. Certes. Mais comme tu dis, les bots de Google sont quasi-invisibles, et les effets de leur travail est très indirect (enfin, c’est directement utilisé, mais rarement associés à des bots dans l’esprit des internautes).

    Alors que là, tu as directement un bot qui t’accoste ! C’est perturbant ! 😀

  6. Vu l’heure qu’il était quand j’ai fait la faute, j’ai l’excuse de la fatigue.

    Tu relevais juste la faute, ou je peux faire de la pub pour GITS ?

  7. Un anime. En fait, deux films réalisés par Mamoru Oshii (réalisateur d’Avalon) et une série.

    Le premier film est sorti en 95, et ça a été une vraie claque ! C’est un chef-d’oeuvre de la SF, une référence. Les films sont courts lais très intenses, on y pense encore longtemps après.

    L’histoire se passe dans un futur proche : les êtres humains ont une partie de leur cerveau « cybérisée », qui leur permet d’accéder au réseau et sert de mémoire externe, entre autres. Beaucoup d’êtres humains sont devenus des cyborgs.
    L’intrigue suit une section de police d’élite, qui poursuit un criminel cybernétique (j’arrête là pour ne pas en dire trop).
    Les personnages sont intrigants – surtout Makoto, l’héroïne, il y a des scènes scotchantes, une intrigue prenante et de quoi réfléchir un bon moment.

    C’est un des premiers animes que j’ai vus, et un de mes classiques.

  8. Même si je sais que tu n’aimes pas les manga Ekho, cet animé reste une référence du genre et de la SF.

    Tu devrais le regarder à l’occasion.

  9. Le pitch à l’air sympa. Mais mon psychoblocage sur les mangas est difficile à contourner. Même les œuvres « de références » ne sont pas passées, jusqu’à présent.

  10. mais lol trop fort cette histoire !

    Sinon pour « ghost in the shell » je suis comme toi très réticente aux mangas, et j’ai essayé pour voir… eh ben ça ne m’a pas plus XD Mais après ça veut pas dire XD

  11. Ah, les psychoblocages…
    Je crois qu’un grand problème de notre génération, ici, en France, c’est le club Dorothée. Soit qu’on l’ai suivi assidument, soit qu’on l’ait rejeté (souvent parce que nos parents le rejetaient), dans les deux cas, on a approché le manga par l’angle très parcellaire de séries d’anime de niveau inégal mais parfois très mauvais, et d’autant plus mauvais que mal traduits, et de manière générale incomprise, parce que les européens qui les ont importés étaient incapables de les différencier, alors qu’au Japon les codes sont très codifiés par public (par sexe et par âge) AVANT d’être codifiés par genre (SF, mélodrame, etc.)
    C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles, aujourd’hui encore, et même si ça s’arrange au sein des fans de mangas, la plupart des gens sont incapables de comprendre le manga, parce qu’on leur a mal donné les clés du code au départ. Et que c’est très difficile de réapprendre correctement un code qu’on a cru déchiffrer par soi-même.

    Personnellement, j’avoue, je suis un peu comme Ekho, j’ai du mal avec le manga. Notamment parce qu’on éprouve une sorte de vertige, en tant que néophyte, face à la quantité produite, bien supérieure à ce à quoi nos éditeurs européens, plus stigmatisés (« la BD c’est un truc pour gosse », qu’on entends encore aujourd’hui dans certains bouches, pourtant plus de 40 ans après Bilal, Brétécher et Gotlib !), nous ont habitués. Or, bien sûr, qui dit quantité, dit niveau très variable, du très bon au très mauvais. Et du coup, incapable de savoir par où commencer, on baisse les bras…

    C’est dommage pour deux raisons : d’abord, parce qu’avec la mondialisation, les auteurs actuels ont plus souvent lu d’oeuvres « étrangères », et, de ce fait, les traditions ont tendances à s’acculturer. Il n’y a qu’à voir les « web-comics » et, notamment, les « blogs BD », qui constituent l’un pôles les plus expérimentaux du genre (notamment du fait de la quasi absence de coût de production, par rapport à l’édition traditionnelle, et même si la rémunération, par pub, sponsors et merchandising, y est plus difficile). Ce qui ne veut pas dire que les codes se téléscopent, et qu’on aura forcément un jour une tradition hybride unique, mais qu’il y a des transferts réels, des clins d’oeil, des adaptations. On peut toujours distinguer les comics, les bandes dessinées européennes (dites franco-belge parce que c’est là qu’elles ont la plus grande reconnaissance et le plus d’éditeurs reconnus, mais les auteurs, eux, sont plus épars, en passant par l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, l’Espagne, et de plus en plus l’Europe de l’Est…), les mangas (japonais et coréens, même s’il y a des différences mineures), et les strips (internationaux, mais qui méritent une place à part de par leurs liens étroits avec le dessin de presse et la caricature, et de par leur logique d’édition différente).

    Ensuite, parce que les japonais ont l’avantage de penser beaucoup moins que nous en termes de « genres » (sur une typologie créées à l’origine pour le cinéma hollywoodien et les romans « pulp » aux USA, qui d’ailleurs ne vaut plus vraiment pour le premier, même s’il marche encore pour les romans de gare et les BDs), ce qui permet de franchir plus facilement la frontière. Et de parvenir parfois à des concepts un peu OVNIs comme « Full Metal Alchemist » (« comment serait notre monde actuel si, finalement, l’alchimie ésotérique avait eu raison par rapport à la science cartésienne ? »), ni SF ni fantastique. Sans compter qu’ils peuvent se permettre un entre-deux entre le tout public et le très adulte qui, chez nous, reste encore craintif.

    Pour en revenir à « Ghost in the Shell », c’est effectivement un classique difficilement contournable quand on s’intéresse à la place de l’intelligence artificielle dans la fiction. C’est un des premiers il me semble à avoir renversé l’ordre classique de venue au monde de « l’âme » artificielle. Alors qu’avant, sur le modèle du mythe de Frankenstein, c’est en faisant des robots le plus humain possible qu’on finissait par en créer un de vraiment conscient qui va dans un second temps s’éloigner de l’humain, « trop faible » (cas de l’androïde, forme principale du robot dans beaucoup d’oeuvres SF – cas aussi du TRON original, dans lequel les programmes les plus conscients ressemblent chacun à un humain qui a servi de modèle à leur programmation), maintenant, on a plus tendance à faire naître la conscience plutôt dans le strictement non-humain, notamment le réseau, quitte à ce que l’évolution propre des IA les conduisent à terme vers une forme plus proche de l’individu et de l’humain (cas des réplicateurs dans Stargate, des programmes rebelles dans Matrix 2, ou des Geth dans Mass Effect).

  12. Pour les allergiques au manga, Mamoru Oshii a aussi réalisé un film en prise de vue réelle : Avalon. Ça vous permettrait de découvrir son univers.

  13. ah, Avalon ! Les musiques sont superbes ! Et pourtant, en général, je ne remarque pas les musiques (faut dire qu’ici, il y a pas grand chose d’autre à entendre ^_^)

  14. @ Lyr : bah surtout la fin, si je me souviens bien, ils ont mis un orchestre diégétique*, et on suit plus le concert lui-même que la conversation finale entre les persos, dans le parc alentour…

    (*son diégétique : son dont l’origine est visible à l’écran, et qui est donc partie de l’univers filmé, par opposition à une voix off, une musique d’ambiance, etc. qui est externe à l’univers et donc, notamment, pas perçu par les personnages)

  15. Ben, c’est sûr qu’avec les aperçus que j’ai eu du club Dorothée étant gamin, doublé du point de vue parental sur les mangas, ça ne m’a sans doute pas conditionné dans le bon sens.

    Pourtant, j’ai essayé avec une bonne volonté, mais sans succès. Lyr ici présent pour confirmer ma tentative de regarder Lodoss…

  16. Ekho, l’irréductible!
    Nous arriverons à te faire céder.
    Non pas que tu deviendras fan, mais que tu aimeras au moins une des multiples oeuvres issus de la culture manga !

    Je me cantonne à des messages courts. A chaque fois que j’essaye (ou presque) d’en faire un long, je le perds. Pas plus tard que ce matin chez ma mère, pas d’e-mail (oublié, car automatiquement inscrit depuis mon PC) = pas de message = message effacé
    :'(

    J-1633

  17. (@ JPeG : les bons conseils de Tonton-Toitoi-les-gros-pavés tililili….
    « Toujours faire un pomme+C (ou équivalent) avant de cliquer sur poster le commentaire »
    C’était : les bons conseils de Tonton-Toitoi-les-gros-pavés, commentateur de blog depuis 2005. Sponsorisé par Geek Inc.)

  18. DarkPara a écrit :

    (@ JPeG : les bons conseils de Tonton-Toitoi-les-gros-pavés tililili….
    « Toujours faire un pomme+C (ou équivalent) avant de cliquer sur poster le commentaire »
    C’était : les bons conseils de Tonton-Toitoi-les-gros-pavés, commentateur de blog depuis 2005. Sponsorisé par Geek Inc.)

    En effet ! o_Ô

    Même moi qui suis admin, et donc exempt de l’anti-spam, je fais toujours un copier/coller avant, au cas où…

  19. je tient à préciser qu’à une époque bénie, il n’y avait pas d’antispam.
    Qu’à une époque moins bénie, mais tout de même suportable, un oubli du captcha, il suffisait de cliquer sur back pour récupérer son texte.

    Mais c’est une histoire du passé que je vous conte…

    😉

  20. Quelle sagesse, ce Tonton!
    J’y songerai la prochaine fois 😀

    (j’adore les horaires des posts, Lyr, que fais-tu debout à 8h un dimanche, férié de surcroît? :D)

  21. Etrange, car il n’y a pas si longtemps, le bouton « précédent » permettait de retrouver son texte…

    Vous perdez tant de commentaires que ça ?

    Lyr, c’est pour ça qu’on n’a presque plus aucune réaction de ta part ?!

  22. Euh, non, pas du tout, ekho ^^

    Juste que c’est super blindé niveau boulot ces temps ci, et que je n’ai plus trop le temps de commenter voir de lire, c’est tout

  23. @Ekho : je n’ai pas réussi à regarder Lodoss non plus.

    Il m’arrive de devoir réécrire 3 fois le même post…

  24. Après test, quand le fait « précédent » sous Firefox, il me conserve mon message… Ca dépend sans doute du navigateur. Mais j’ai repéré un nouvel anti-spam. J’attend juste de voir si son efficacité est confirmée.

  25. Sympa de te voir par ici Christianisabelle !

    Merci du compliment, et excellent ton bot Twitter ! J’adore ce genre de pépites du web : parfaitement inutiles, donc totalement indispensables.

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