Premier aquarium

Cet article a été publié il y a 12 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Il y a quelques temps, quand j’ai commencé à envisager sérieusement un aquarium comme cadeau pour ma chérie (cf. épisode précédent), je me suis quand même demandé dans quelle galère j’étais en train de me lancer ! Finalement, plusieurs semaines de recul, ce n’est pas si terrible que ça. Dans cet article, je vous propose de partager un peu notre expérience. Pas de pas-à-pas détaillé de l’installation d’un aquarium, mais juste une passage en revue de sa mise en place.

Attention… En avant pour la grande histoire de la Vie !

Big-bang

Nous avons opté pour une aquarium de 240L, ce qui nous donne des proportions approximatives de 110cm le long par 50cm de hauteur et 40cm de profondeur, sans compter le meuble support. Le positionnement de l’aquarium dans une habitation ne se fait pas tout à fait au hasard. Il faut un endroit où le soleil ne tape pas directement (pour éviter la prolifération de micro-algues), éviter les grosses variations de températures (exit les cheminées, radiateurs, clims), ne pas mettre dans les chambres (bruit de la pompe), etc.

En vue d’abriter des poissons tropicaux d’eau douce, nous avons donc acheté le bac ainsi que son meuble. Le bac était déjà équipé du necessaire, à savoir :

  • La colonne des filtres (elle-même déjà équipée de filtres pour la première utilisation) et sa pompe ;
  • Une résistance chauffante avec thermostat ;
  • Un éclairage (2 néons).

Détail qui a son importance : nous avons installé un poster en arrière-plan du bac, afin d’éviter que l’on voit le mur à travers l’eau (très inestétique).

Minéral

Une fois placé, le sol de l’aquarium doit être préparé. Dans le but d’avoir de vraies plantes aquatiques (par opposition à des plantes en plastique), il est tout d’abord necessaire d’installer un sol nutritif. Celui-ci ressemble bêtement à de la terre et contient le necessaire pour la pousse des plantes.

Il n’est toutefois pas très beau, aussi faut-il le recouvrir de sable ou de graviers. Nous avons opté pour du sable hawaien, en fait de petits gravillons blancs (75%) et noirs (25%) ce qui rend l’aquarium globalement lumineux. Petite astuce : créer une petite pente montante vers le fond de l’aquarium, afin que le sol soit visible d’où qu’on le regarde (ce qui est un plus pour l’aspect esthétique de l’aquarium). Inversement, il ne sert pas à grand chose de sculpter des collines et des vallées dans le sable : l’eau viendra en lisser (ou plutôt en boulverser) la grande majorité.

A propos de l’eau précisément, celle-ci peut commencer à être ajoutée. A l’aide d’une bassine ou d’un seau (le plus propre possible, pour éviter toute contamination biologique ou chimique), l’eau est versée sur un support (dans notre cas, un couvercle en plastique) afin que l’impact ne viennent pas creuser le sable est faire remonter le sol nutritif. De cette façon, l’eau s’infiltre petit à petit. Dans un premier temps, seul un tier de l’aquarium est remplis.

Végétal

Le remplissage partiel du bac vise simplement à faciliter la phase suivante de l’installation de l’aquarium : la mise en place des plantes. Celles-ci sont très variées, et peuvent être classées de différentes façons : vitesses fe pousse, tailles, fragilités, etc. Nous avons opté pour des plantes plutôt robustes et de trois types de tailles pour les différents plans de l’aquarium : plantes très basses pour le premier plan, moyennes pour le second, et grandes à pousse rapide pour le fond.

Les plantes sont vendues dans de petits pots et sont cultivées dans une sorte de mousse synthétique nourricière. Chaque plante doit donc être séparée de celle-ci, et est ensuite pronfondément implantée dans le sol de l’aquarium, afin que les racines traversent la couche de sable et viennent puiser dans le sol nutritif installé à cet effet. Nous en vons acheté et installé une dizaine, de petites mousses vertes à de longue lianes, en passant par des plantes à grosses feuilles et des plantes semblables à du gazon… Avec un mois de recul, un bonne moitié n’a pas tennue (une sorte de maladie en a tué une bonne partie), et nous avons du procéder à une retaille généralisée doublée du rachat de quelques plantes.

Au règnes végétal, nous avons ajouté quelques décorations : une grosses racine, 3 galets, un cailloux alongés et quelques pots en céramique volontairement renversés. Ces derniers aillant servi autrefois, ils ont été stérilisés à l’eau bouillante, afin d’éviter toute contamination de l’eau.

Suite à quoi, nous avons rempli complètement l’aquarium. Nous avons adjoint deux additifs à l’eau : un conditionneur d’eau (qui a pour but de transformer l’eau du robinet en eau « vivable » pour les plantes et poissons) et un engrais. A partir de cet instant, il est necessaire de renouveller périodiquement l’eau de l’aquarium ; à cette occasion, les deux additifs doivent être réemployés. Il est généralement conseillé de renouveller un tier de l’eau toutes les deux semaines. En ce qui nous concerne, nous avons opté pour un sixième tous les week-end, ce qui permet d’utiliser l’eau pour arroser les (très nombreuses) plantes de l’appart.

Animal

Une fois les plantes installées et le cycle de renouvellement (et traitement) de l’eau lancé, il est necessaire d’attendre que l’écosystème interne se stabilise, soit quelques semaines. Certains additifs existent et proposent un ensemble de bactéries à ajouter à l’eau pour atteindre cet équilibre en quelques jours, mais nous avons préféré opter pour une mise en place naturelle.

Plutôt que d’acheter et d’injecter dans l’aquarium un grand nombre de poissons, avec le risque qu’ils ne survivent pas pour une même raison commune, nous avons décidé de les introduire par vagues successives, afin de s’assurer à moindre frais (et victimes) de la viabilité de notre aquarium.

L’introduction d’un ou plusieurs poisson (transportés depuis l’animalerie dans un sachet en plastique partiellement remplis d’eau) suit trois étapes précises :

  1. Ouverture du sachet et flotaison dans l’aquarium : le poisson est toujours prisonnier de son sachet, l’objectif ici est de l’habituer doucement à la température de l’aquarium qui est probablement différente de celle du sachet. Aucun échange de matière.
  2. Ajout de quelques centilitres d’eau de l’aquarium dans le sachet toujours en flotaison : l’objectif est d’habituer le poisson à son nouvel écosystème (paramètres chimiques et biologiques).
  3. Extraction du poisson de son sachet par une épuisette et transfert dans l’aquarium : l’eau du sachet n’est jamais mélangée à celle de l’aquarium, minimiser tout risque de contamination.

Voici comment s’est composée la première vague 1 :

Photo 2 Nom Surnom Correspondance
5 crevettes caridina japonica Marie-Anna Marie-Anna (rapport aux pattes)
1 betta mâle
alias « Poisson combattant »
Georges Alex (rapport aux cheveux)
11 Paracheirodon innesi
alias « Néons »
Raymond 3 Ji-Pi (rapport aux multiples dimensions)
2 gouramis Ginot et Ginette Emilie & Jérémy

Après une bonne semaine, il est apparu que l’aquarium était sain (les néons, notament, sont les premiers à mourrir en cas de problème). Nous avons donc ajouté une seconde vague :

Photo Nom Surnom Correspondance
3 scalaires Liz & Djo Liz & Djo (rapport aux « deux achetés, un offert »)
2 clowns Tom & Elsa Tom & Elsa (rapport aux caractères, l’un speed, l’autre à l’ouest)

A suivi une troisième vague (et a priori la dernière, le volume de l’aquarium ne nous permettant pas d’en mettre plus pour l’instant) :

Photo Nom Surnom Correspondance
5 kryptopterus bicirrhis
alias « poissons de verre »
Poissons zombies (rapports au fait que seul leur squelette est visible)

Il est amusant de constater que chaque poisson a son comportement : Georges reste solitaire, Elsa & Tom ne mangent pas avec les autres, les crevettes se cachent, les scalaires nous suivent derrière la vitre, les zombies restent groupés à l’ombre et ne sortent que la nuit…

Premier incident, et première victime : l’un des scalaire est mort au bout de quelques jours, sans raison apparente. Second incident, l’un des néons est mort aussi, visiblement sous les coups d’un autre poisson (l’enquète suit son cours). Troisième incident : lors de l’introduction des Kryptopterus, l’un d’entre eux a sauté de l’épuisette et a fait un jolie vol-plané de 1m50 pour venir s’écraser sur le sol ! Il nous a fallut plusieurs secondes pour le retrouver (pour rappel : il est transparent !) ; mais malgré une antenne en moins, il est toujours bien vivant ! On est un zombie, ou on ne l’est pas.

Humain

Tout ce petit monde vit désormais plutôt bien depuis plusieurs semaines.

En ce qui nous concerne, nous avons plusieurs actions régulière à effectuer afin de maintenir l’aquarium :

  • Nourrir les poissons (et crevettes) deux fois par jour, matin et soir. Les poissons ont une nourriture sous forme de pétales, les crevettes sous forme de granules ;
  • Retirer les morceaux de plantes (feuilles, tiges, racines) flottants pour éviter qu’elles ne pourrissent et n’endommage l’écosystème ;
  • Assurer 7 à 12 heures de lumière (via les néons inclus au départ dans le bac) notament pour la photosynthèse des plantes ; cela est assuré par une minuterie installée au niveau de la prise de courant;
  • Assurer une température et un filtrage de l’eau 24h/24 : matériel branché en permanence ;
  • Renouveller un sixième de l’eau tous les week-end ;
  • A cette occasion, de l’engrais et du conditionneur d’eau sont ajoutés dans l’aquarium ;
  • A cette même occasion, les vitres (coté intérieur) sont nettoyées avec une éponge dédiée.

Voilà pour le moment. Si la situation évolue, je vous tiendrais au courant.

  1. Pour rappel, dans l’idée de départ, chaque poisson devait correspondre à l’une des personne ayant offert l’aquarium à ma chérie, d’où la colonne « correspondance ».[]
  2. Merci de votre indulgence pour les photos, ils sont teigneux, et font tout pour ne pas être photographié ![]
  3. Sur les 11, il y en a toujours un qui se retrouve tout seul : c’est le nom qu’on lui a donné, même si ce n’est sans doute pas toujours le même.[]

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

10 commentaires

  1. Superbes photos ! Les poissons sont peut-être teigneux, mais les photos sont quand même belles. Il me tarde de voir tout ça en vrai 🙂

    Pour le meuble support, ça a été difficile à trouver ? J’imagine que n’importe quel meuble ne supporte pas forcément 240kg posés dessus en permanence.

    Par contre, comment vous faites si vous partez quelques jours ? Vous demandez à un voisin sympa de passer nourrir les poissons ?

  2. Tu trouves les photos superbes ?! Tu n’es pas très exigeante ! 😀

    Pour le meuble, non : on a acheté les deux ensemble. A l’aquarium correspondait un même de support.

    Pour l’instant, le problème de l’absence ne s’est pas vraiment posé. Mais d’un autre coté, on a tellement de plantes chez nous que quelqu’un devrait forcément passer pour les arroser… Alors, rien ne l’empêcherait de nourrir les poissons au passage. Et au pire, le bac intégre la possibilité d’installer un distributeur automatique (il suffit de laisser quelques pièces au fond de l’aquarium, et il pourront choisir entre Twix et Bounty…).

  3. Waow je ne m’attendais pas à un aquarium si gros quand vous m’en aviez parlé !

    Il est vraiment magnifique félicitation pour l’aménagement et pour ce petit « tuto » où j’ai appris pleins de choses 🙂

    Ma soeur voudrait un aquarium (mais on y connait rien), je lui envoie de suite le lien !

    A très bientôt j’espère !

  4. Joli, j’aime beaucoup les néons et les zombies.

    C’est du boulot quand même. Je n’ai pas souvenir de prendre tant de précautions (mélange des eaux, additifs…) lorsque j’avais un aquarium chez mes parents. On changeait l’eau par moitié une fois par mois, et il n’y avait pas d’additifs. Ça n’empêchait pas les poissons d’être en pleine forme.

    Pour le nettoyage de la vitre de façade, plutôt que de frotter les mains dans l’eau, on avait une éponge magnétique (un aimant de chaque coté de la vitre).

  5. @ JulG7:

    Merci.

    Ben moi non plus, je ne m’attendais pas à un aquarium si gros au départ ! 😀

    Si ta soeur a des questions, qu’elle n’hésite pas !

    @ Juju:

    Ben nous, on fait ça bien au début. Après, avec l’expérience, y’a peut-être un certain nombre de choses qu’on fera moins ou plus du tout.

    Pour le nettoyage de la vitre, j’ai vu ça, oui. Ca a l’air pratique, mais on a pas encore eu l’occasion d’en acheter.

  6. Ekho a écrit :

    Tu trouves les photos superbes ?! Tu n’es pas très exigeante !

    Ben c’est sans doute pas des photos d’arts mais on voit bien ce qu’elles représentent, et ce qu’elles représentent est un magnifique aquarium avec des poissons dedans. Moi je n’en exigeais pas plus ! 😀

  7. Arf, il faut que je trouve un moment pour venir voir les petits poissons qui me sont dédiés! 🙂

    En tout cas, c’est un projet que vous avez mené avec brio, et ça fait plaisir de voir le résultat !

  8. Et comment ! Tu es le bienvenu, à toi de nous dire quand la rédaction de ta thèse te laisse un peu de temps pour venir nous voir. Par contre, ne traîne pas trop, car nos soirées et week-end se remplissent vite… 🙂

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