Queen

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Cet article a été publié il y a 9 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Pour ceux qui me connaissent un peu, vous savez sans doute que le groupe de rock britannique Queen est l’un des mes favoris. Tout d’abord parce que mon père en était un grand fan (héritage largement repris par mon frangin Sam) et que j’ai été bercé longtemps par leurs morceaux, mais aussi pour la qualité intrinsèque de leurs compositions.

N’étant pas un expert en rock, je ne vais pas vous détailler les tenants et les aboutissants de chacun de leurs albums. Mais je souhaitais compiler quelques infos plus ou moins méconnues sur ce groupe mythique, au travers d’une présentation relativement anarchique mais assumée…

Tout d’abord, Queen, c’est quoi ? Formé en 1970, Queen est un groupe de rock britannique composé du chanteur et leader fantasque Freddie Mercury, du guitariste Brian May, du batteur Roger Taylor et du bassiste John Deacon. En quelques chiffres, Queen c’est 13 albums studios, 300 millions d’albums vendus en 2009 et 1’400 semaines passées dans les classements musicaux UK (numéro 1 devant les Beatles).

Originaire du Zanzibar (qui n’existe plus), Farrokh Bulsara alias Freddie Mercury était la tête de proue du groupe. Il rencontre May et Taylor via son colocataire à la fac, Tim Staffell, ses trois derniers constituaient alors déjà un groupe de musique du nom de Smile. Lorsque Staffel quitte le groupe, Mercury parvient à motiver May et Rodger et recrute Deacon (19 ans à l’époque, le plus jeune) afin de constituer le groupe Queen que tout le monde connaît.

Personnellement, voici mon top 15 non-classé des musiques de Queen (que vous pouvez écouter directement ci-dessus via Deezer, ou par ici), avec précision de l’auteur/compositeur et de l’année de parution de chacune :

  • Don’t stop me now (Freddie Mercury, 1979)
  • Bohemian rhapsody (Freddie Mercury, 1975), déjà évoquée sur le blog ici, il y a très longtemps
  • Prince of the universe (Freddie Mercury, 1986)
  • Another one bite the dust (John Deacon, 1980)
  • We are the champions (Freddie Mercury, 1977)
  • A kind of magic (Roger Taylor, 1986)
  • We will rock you (Brian May, 1977)
  • ’39 (Brian May, 1975)
  • I want to break free (John Deacon, 1984)
  • I want it all (Brian May, 1889)
  • Under pressure (Queen + David Bowie, 1981)
  • Who wants to live forever (Brian May, 1986)
  • The show must go on (Brian May, 1991)
  • Somebody to love (Freddie Mercury, 1976)
  • Killer queen (Freddie Mercury, 1974)

Freddie Mercury est l’auteur-compositeur de la majorité des musiques de Queen, mais les trois musiciens ont aussi signé bon nombre de compositions, notamment le guitariste Brian May (comme on peut le voir dans le top ci-dessus). En interprétation, il arrivait que Mercury joue (il était guitariste et excellent pianiste) tandis que May, Rodger et Deacon interprétaient parfois certaines chansons, et formaient régulièrement un choeur complémentaire à la voix caractéristique du chanteur.

C’est l’album « A night at the Opera » (1975) qui apporta le succès à Queen, jamais démenti jusqu’à la mort de Freddie Mercury en 1991. Si la reconnaissance commerciale du groupe est sans conteste, les critiques musicales de l’époque sont relativement mitigée ; aujourd’hui, elles sont toutefois unanimes quant à la qualité majeure de la musique de Queen. Celle-ci est très reconnaissable… Bien que clairement rock, leur univers est coloré et fantastique, tant dans les sonorités que dans les paroles. Le groupe n’hésitait pas à mener diverses expériences musicales, qui font désormais partie intégrante de leur musique : rythmes changeants, sonorités étranges, choeurs et inclusions d’opéras lyriques, bruits divers… En son temps, Queen fut précurseur sur deux points supplémentaires :

  • Ils furent les premiers à utiliser les clips comme mode d’expression artistique complémentaire à leurs morceaux, et non comme simples moyens de promotion commerciale ;
  • Ils furent les premiers à réaliser des concerts aux proportions démentielles, dont le point culminant fût le célèbre Live at Wembley : si vous aimez Queen, je vous invite fortement à le regarder ! La performance de Freddie Mercury (déjà légèrement amoindri à cette époque) est hallucinante.

En parlant de performance, sachez que Brian May fabriqua sa guitare avec l’aide de son père, la désormais mythique Red Special, étant à l’origine trop pauvre pour s’acheter un véritable instrument. Sa guitare est sculptée dans le linteau d’une vieille cheminée et les composants électriques sont intégrés de manière atypique (nombre de micros, câblage, interrupteurs, contrôles, etc.). La Red special d’origine lui coûta moins de £20.

Autre anecdote : le logo très reconnaissable de Queen (plus haut dans l’article) fut dessiné par Freddie Mercury lui-même, étant à l’origine illustrateur de formation. Il représente une composition complexe de l’initiale du groupe encadré des signes astrologiques de ses membres : le cancer pour May, deux lions pour Deacon et Taylor, et deux fées pour Mercury (vierge).

Pour en revenir à la musicographie de Queen, ils ont aussi signé la BO de deux films ! Le premier est bien sûr l’excellent Highlander, dont est tiré le célèbre morceau « Prince of the Universe », qui est aussi la musique du générique de la série éponyme.

Le second, moins connu, est Flash Gordon 1, qui fut un bide dont seule la performance de Queen est à retenir (voyez la critique sur Narnarland). Je me permet une petite parenthèse sur ce film… Flash Gordon est un personnage de comics adapté en film en 1980 par l’italien Dino de Laurentiis qui en avait acquis les droits. A cette époque, un jeune cinéaste américain avait souhaité ardemment acquérir ces droits pour donner vie à son héros d’enfance mais il n’y parvint pas et dû se résoudre à créer son propre univers dont il tira plusieurs films confidentiels : la saga Starwars

Dans « Flash Gordon », Queen reprend de manière surprenante la célèbre Marche nuptiale ! Fut un temps, nous avions évoqué la possibilité d’utiliser ce morceau à notre propre mariage…

Autre fait notable : si Queen a sorti des albums de manière régulière jusqu’à la mort de Mercury, cela n’a pas empêché chaque membre du groupe de mener à bien des projets solos en parallèle. Cela permit à Brian May de collaborer avec Van Halen, ou à Roger Taylor de travailler avec Bruce Springsteen ou Bob Dylan. Quant à Freddie Mercury, ce fut notamment l’occasion pour lui de se rapprocher d’un monde qui l’avait toujours fasciné : celui de l’Opéra, via des morceaux en duo avec la cantatrice Montserrat Caballé (écoutez Barcelona).

Dés le début des années 80, Freddie Mercury reconnût son homosexualité, ce qui fît scandale à l’époque. A ce titre, le nom « Queen » était une référence évidente à la reine d’Angleterre, mais cela signifie aussi volontairement « pédé » en argot anglais.

Mercury contracta le VIH dans le courant de la décennie 80, mais niera farouchement les diverses rumeurs à ce sujet. Il finira néanmoins par le confirmer via un communiqué officiel en 1991. Il mourra moins de 24h plus tard. Dans cette période, se sachant condamné, il continua à composer jusqu’au dernier souffle 2. Il laisse notamment derrière lui l’excellent morceau « The show must go on » 3, testament musical à destination son public. La légende prétend que May s’inquiétait de l’état de fatigue de Mercury le jour de l’enregistrement ; ce dernier aurait alors avalé un verre de Vodka cul-sec avant de lui répondre « I’ll fucking do it, Darling » et d’enregistrer le morceau en une seule traite.

Après la mort de Freddie Mercury, le groupe ne s’est jamais officiellement séparé. Deacon prit sa retraite à la fin des années 90, tandis que May et Taylor ont continué à faire plusieurs tournées.

En 2007, Brian May pu enfin soutenir sa thèse de doctorat (portant sur la lumière zodiacale), faisant de lui un docteur en astrophysique, après plus de 30 années sabbatiques dans son cursus universitaire pour cause de rock’n’roll…

Sources non exhaustives :
Queen sur Wikipedia
Bohemian Rhapsody : premier clip de l’Histoire ?
Brian May astrophysicien
La fin de Freddie Mercury

  1. A ne pas confondre avec le super-héros Flash de DC Comics.[]
  2. Sa dernière chanson est « Mother Love« , qu’il ne parvînt pas à finir : c’est le guitariste Brian May qui chante le dernier couplet.[]
  3. Traduit : « Le spectacle doit continuer », pourtant composé par Brian May.[]

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

3 commentaires

  1. Ah ? Et en quoi consiste le « peu » en question ?! J’imagine que c’est certains morceaux ? Lesquels ? Ils sont dans mon top 15 ?

    Ayant été bercé pendant longtemps dans la musique de Queen, j’avoue que je ne sais plus trop dire quels sont leurs morceaux qui sont des tubes communément admis, par rapport à des morceaux que je connais juste très bien moi-même…

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