Starwars épisode VII : Le Réveil de la Force

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8 minutes de lecture

Cet article a été publié il y a 8 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Dans un article d’il y a deux mois, je disais qu’il s’agirait sans doute du dernier à traiter de Starwars sur mon blog. Mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! 😉

Starwars VII est donc sorti il y a une dizaine de jours, et il est proprement impossible que vous ne le sachiez pas !

Pour ma part, je l’ai déjà vu 3 fois, mais mon avis dessus est plutôt partagé 1. Cet article n’a pas pour vocation de vous faire une critique exhaustive, mais plutôt de compiler mes réflexions, et surtout d’ouvrir les débats en commentaires. De nombreux spoilers sont donc à redouter si vous n’avez pas encore vu le film.

Tout d’abord, si vous en avez le coeur et l’envie, voici deux critiques en vidéo qui recouvrent assez mon avis sur le film. La première est de Durendal et sa construction sous forme d’échange avec un autre podcasteur atténue de manière agréable son côté monsieur-je-sais-tout(-sur-le-cinéma). La seconde est de l’excellent Fossoyeur de Film, accompagné de son accolyte d’Axolot.

Le côté obscur

Je disais que mon avis était assez partagé, et je vais surtout détailler ce que je reproche au film. Par réciproque, ce que je ne mentionne pas m’a plutôt bien plu.

Du flou des enjeux

On terminait l’épisode VI par une victoire de l’Alliance Rebelle sur l’Empire : l’Empereur et Vador étaient vaincus, la seconde Death Star était détruite, la flotte impériale fuyait et de nombreuses fêtes étaient organisées à travers toute la galaxie. On commence l’épisode VII avec l’existence d’un Premier Ordre qui dispose d’une arme encore plus puissante que la Death Star, qui lutte contre la Résistance mené par Léia, elle-même soutenue par la Nouvelle République.

La première question qui vient est : pourquoi ? Comment est-on passé d’un état à l’autre ? Par quel processus la galaxie a-t-elle évoluée vers cet équilibre ? Et malheureusement, ce n’est pas du tout détaillé.

La seconde question est : comment ? Comment ça fonctionne ? Quelle est l’étendue de chaque faction ? Et quels sont leurs liens ? Le premier Ordre est-il un groupe de terroriste, ou controle-t-il la majeure partie de la galaxie ? Contre qui la Résistance résiste-t-elle ? Quelle est la taille de la République (dont la destruction est par ailleurs anecdotique…) ? Pourquoi a-t-elle besoin de la Résistance ? Quelle est son point d’équilibre vis à vis du Premier Ordre ?

Pour moi, le plus gros défaut du Réveil de la Force est son manque de contexte, de définition des factions, et le flou des enjeux.

Du sens de Kylo Ren

Comment peut-on succéder à Dark Vador ? Facile, on ne peux pas !

Vador est un personnage emblématique de Starwars, mais c’est plus généralement un méchant mythique du cinéma. JJ Abrams 2 sait très bien qu’il ne peux pas jouer sur la surenchère ou la copie. Il prend donc la seule option possible : casser, surprendre, tenter.

C’est plutôt réussi avec le personnage de Kylo Ren, mais est-ce pour le meilleur ou pour le pire ? Ce personnage est à l’image de cette première scène où il enlève son masque : c’est étrange, on sent qu’il y a quelque chose, mais quoi ? Sous le masque ne s’abrite pas un monstre, mais un jeune homme 3 d’apparence assez quelconque, qui idolâtre Vador sans l’égaler (dixit Rey), qui s’énerve tel un gamin trop gâté en éventrant les murs au sabrelaser dés qu’il est contrarié, qui n’a pas véritablement de force de conviction (dixit lui-même et Snoke), dont le sabrelaser (bien qu’à trois lames) semble instable… L’originalité est au rendez-vous pour ce méchant, mais pas l’envergure.

J’en profite pour signaler qu’il est dommage que tous les nouveaux personnages aient l’air d’avoir 25 ans, y compris Hux, le général des SS du Premier Ordre.

Du scénario repris

Ça n’aura pas échappé à grand monde, le scénario de cet épisode VII reprend à 75% celui du IV, et à 20% celui du VI (reste 5% de nouveauté).

Des plans cachés dans un droide par un personnage qui est fait prisonnier (mais qui finira pas être délivré)… Ce droide récupéré par le personnage principal qui tentera de le rapporter à la base cachée de la Rebellion… Un havre de paix détruit par une super-arme, faisant des millions de victimes… Une petite bestiole pleine de sagesse… La mort du vieux mentor… L’attaque de la super-arme par un escadron de vaisseaux alliés (après avoir désactivé le bouclier de protection et identifié le point faible)…

Abrams n’a pas voulu prendre de risque : le résultat est un film sympathique, mais sans aucune surprise et qui est surtout du réchauffé.

Comme le faisait remarquer mon père, le film manque singulièrement de souffle. Pas le genre de petites inspirations qui font tenir sur la longueur, mais au contraire, des grandes bouffées d’air frais. Contrairement à tous les autres Starwars, il n’y a pas de scène emblématique ou de panorama à couper le souffle dans cet épisode VII ! Pas de cité gungan sous-marine, pas de bataille rangée dans une arène, pas de duel au cœur d’un volcan, pas de vol en rase-motte dans une tranchée artificielle, pas de réplique du type « je t’aime / je sais », pas de course-poursuite en moto-jet entre les arbres…

De la puissance de Rey

Là, il ne s’agit à mon sens que d’un mauvais point partiel.

Alors que Rey considère que les jedis sont un mythe au début du film, elle apprend très vite à se servir de la Force :

  1. En bloquant l’intrusion mentale de Ren ;
  2. En lisant dans son esprit ;
  3. En faisant plier l’esprit d’un stormtrooper ;
  4. En obligeant Ren à la retrouver rapidement après son évasion car « elle développe vite ses pouvoirs » ;
  5. En lui arrachant le sabrelaser de Luke ;
  6. En remportant un combat singulier contre un jedi déchu (certes, il était blessé).

Lors de mon premier visionnage, j’avais aussi tiqué là-dessus.

Mais j’ai deux théories à ce propos. Primo, Rey est la fille de Luke (et petite fille d’Anakin), ce qui la rend extrêmement réceptive à la Force. Deuxio, Rey est l’élue de la prophétie introduite dans l’épisode I ; de ce fait, ce n’est pas tant elle qui apprend à se servir de la Force, mais la Force qui s’éveille en elle (d’où le titre du film, d’ailleurs).

De l’absence de musique

Chaque épisode de Starwars apportait un ou plusieurs thèmes marquants. Pour le plaisir des oreilles, en voici un rapide listing non-exaustif, à la volée :

Et si maintenant, je vous demandais de me fredonner un thème de cet épisode VII ?

Eh non ! Rien de transcendant niveau BO, dans ce film. Et pour un starwars, c’est bien dommage ! On notera quand même le Rey’s theme qui est sympathique. Mais je ne l’avais pas remarqué tout seul, on me l’a signalé après coup à partir du CD de la BO, et ça fait plus penser à Harry Potter qu’à Starwars (dans les deux cas, la BO est signée John Williams).

La Lumière

Comme je le disais plus haut, j’ai surtout détaillé ce qui me semble être les principales faiblesses du film. A côté de cela, il y a quand même de bons points.

A commencer par le casting ! On retrouve avec plaisir les personnages de la trilogie originale, et les petits nouveaux sont tout à fait convainquants, en particulier le duo Finn/Rey. L’ambiance générale rappelle avec plaisir cette même trilogie, avec des décors et costumes relativement crédibles et sans surenchère numérique.

Une conséquence de reprendre un scénario déjà existant, c’est que cela permet d’inclure dans cet épisode VII de très nombreux clins d’oeil et autres références aux précédents opus, que l’on relèvera avec plaisir (quelqu’un d’autre à repéré la boule d’entraînement jedi que Luke utilise dans l’épisode IV ?).

Personnellement, je trouve que la technologie dans le Réveil de la Force est plutôt bien gérée : on retrouve des objets et vaisseaux similaires à la trilogie, tout en ayant l’air légèrement plus modernes (le « lien technologique » entre la prélogie et la trilogie me semble beaucoup plus maladroit).

Si ce nouveau Starwars ne prend pas beaucoup de risque, il pose néanmoins un certain nombre de bases (notament en installant intelligement les personnages) qui serviront de socles aux prochains épisodes.

Il me tarde de voir Rey avec un double-sabrelaser bleu ! (Laissez tomber. Là, c’est moi qui rêve tout haut…)

Ce qui aurait pu être

A Noël, ma douce et tendre m’a offert un livre nommé « Tout l’art de Starwars », qui compile un nombre impressionnant de visuels réalisés durant tout le projet qu’à constitué cet épisode VII.

On y apprend et visualise de nombreuses idées qui n’ont pas été retenues, et c’est bien dommage. Par exemple, Jakku devait être à l’origine une planète-décharge, pas nécessairement désertique mais largement plus pauvre que ce que l’on en voit dans le film. La super-arme du Premier Ordre avait d’abord été imaginée comme une troisième Death Star… immergée ! Et il avait été envisagé de faire revenir Anakin/Vador, éventuellement sous une forme spectrale duale.

Ne rigolez pas ! Quand j’étais plus jeune, j’avais eu en cadeau un livre similaire pour l’épisode I… et certain concepts-arts avaient été réutilisés pour l’épisode II 4 !

Bonus

Voici une courte vidéo musicale que m’a envoyée l’ami Romain.

Il s’agit de reprises des thèmes de Starwars a capella, orchestré par Jimmy Fallon (un présentateur amércain connu, a priori). Je vous invite fortement à la regarder, elle vaut le coup !

Les commentaires sont ci-dessous, et ouvert pour discuter ensemble de tout ça !

  1. Je savais que j’aurais de multiples occasions d’aller le voir avec de multiples cercles de proches et amis, avant même sa sortie.[]
  2. Réalisateur qui prend le relais de Georges Lucas.[]
  3. Fils de Han et Léia, mais cette filiation n’est pas franchement du premier ordre (mouhaha) pour le personnage.[]
  4. En particulier les droides de combat améliorés de la Fédération du Commerce, ou le vaisseau à voile solaire du compte Dooku.[]

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

19 commentaires

  1. Commentaire de JiPi (sur Facebook, grrrr) :

    Merci pour cet article 🙂
    Pas spécialement de commentaire, je partage un peu ton avis sur la question.
    On en rediscute autour d’un café (ou d’un thé, ou d’un verre d’eau … ou des trois !)

  2. Bon OK je publie un vrai commentaire sur ton blog.

    Je suis entièrement d’accord sur les points suivants :
    – la musique accompagne bien l’ensemble ça reste du John Williams quand même, mais pour le moment, pas de thème mythique comme on a pu l’entendre dans les précédents films.
    Espérons que c’était un tour de chauffe.
    – il manque clairement du grain à moudre sur le contexte. On en aura je l’espère beaucoup plus sur l’épisode 8.
    Comme tu l’as si bien remarqué, cet épisode introduit très bien chaque personnage. Je pense que c’était le but.
    Le contexte sera peut-être plus développé (certainement même), entre deux entraînements côté clair et côté obscur.
    => ils ne peuvent pas faire un film constitué uniquement de l’entraînement et d’un pseudo combat final en statu quo.

    Je suis mitigé sur le point suivant :
    – Kylo Ren : j’ai bien aimé ton appréciation et description de KR. Effectivement, c’est un personnage en construction, instable, qui n’a pas encore fait de véritable choix tranché définitif irrévocable à la Darth Vader.
    On ne connait pas encore la teneur de la (« petite ») trahison de KR face aux apprentis jedis formés par Luke.
    A mon avis, son rôle est au même titre qu’Anakin qui sauve Palpatine face à Mace Windu. Une petite d’eau comparée à l’anéantissement des jedis restants par Darth Vader.
    Je pencherai plutôt pour Kylo Ren qui flippe d’aller sauver Luke et ses compagnons, et qui tombe par peur dans le jeu de Snoke.

    Autre point à relever :
    – le hasard (ou la Force) fait décidément très bien les choses !
    Personnellement ça m’amuse plus qu’autre chose de voir ces grands hasards arriver.

  3. Cool ! 😀

    => ils ne peuvent pas faire un film constitué uniquement de l’entraînement et d’un pseudo combat final en statu quo.

    Clairement ! D’ailleurs, ils ont pris soin de séparer Rey d’un coté et Finn & Poe de l’autre. Il y a fort à parier qu’on suive surtout ces deux derniers (dont l’amitié a été mise en place) avec en filigrane l’entrainement de Rey par Yoda Luke. En espérant qu’on n’aura pas en repompé de l’épisode V, du coup…

    On ne connait pas encore la teneur de la (« petite ») trahison de KR face aux apprentis jedis formés par Luke.

    J’ai lu une théorie là-dessus : Ren ne serait pas le méchant, mais bien un jedi infiltré dans le Premier Ordre qui cherche à retrouver Luke pour le protéger. C’est ce qui expliquerait qu’il soit tenté par la Lumière, et cela donne un autre sens à l’échange qu’il a avec son père avant de le tuer… C’est assez peu crédible et je n’y adhère pas, mais l’idée reste intéressante.

    Autre point à relever :
    – le hasard (ou la Force) fait décidément très bien les choses !
    Personnellement ça m’amuse plus qu’autre chose de voir ces grands hasards arriver.

    Oui et non… Pour avoir revu la trilogie originale récemment, elle est aussi blindée de grosses coincidences (ce qui la rend assez enfantine, et oblige à la voir comme un conte ou un mythe) ! En particulier l’épisode IV, dont s’inspire très largement cet épisode VII : Léia est comme par hasard au dessus de Tatooine et y envoie 3PO et R2, qui sont comme par hasard récupérés par Luke (son frère), lui-même sauvé des hommes des sables comme par hasard par Obi-Wan à qui ils étaient destinés, ceux-ci se retrouvent à bord de l’Etoile Noire où est emprisonnée comme par hasard Léia, etc.

  4. Ton article confirme l’avis de tous ceux qui ont déjà vu des Star Wars : c’était sympa, un bon star wars, mais rien de nouveau. On a déjà tout vu et les multiples clin d’oeil aux anciennes trilogies font qu’à terme on sait ce qui va se passer et c’est dommage.

    Après tout dépend du public visé. Je vois 2 publics principaux :
    – la communauté de fan – que j’ai toujours trouvé extrémiste voir fanatique de l’ancienne trilogie – à qui JJA semblait vouloir plaire à tout prix en multipliant les clins d’oeil. Eux seront peut être rassuré et satisfait dans l’ensemble. En tout cas le film ne déchaîne pas la polémique comme les épisodes 1 2 3.
    – le jeune publique n’ayant pas forcément vu les épisodes 1 à 6. Attirer une nouvelle génération, un nouveau public qui lui ne comprendra pas les multiples clin d’oeil mais découvrira un univers et sera satisfait lui aussi.

    Pour tous les autres le film risque d’être un peu décevant car trop prévisible ou pas assez innovant.

    La « puissance » de Ray ne m’a pas trop dérangée. C’est celle de Kilo Ren qui m’à fait tiquer. Au début il semble assez puissant. Il envoie valdinguer les personnes avec la Force qu’il semble bien maîtriser, sur de lui etc.
    Il a eu deux maîtres : Luke puis celui du côté obscur dont j’ai oublié le nom. Le sang des Skywalker coule dans ses veines. Il ne peut qu’être un puissant Jedi. Et pourtant quand il affronte Ray il éprouvé la plus grande difficulté à sortir le sabre laser de la neige et se fait rétamer par Ray. La blessure qu’il a reçu ne suffit pas à l’expliquer à mon sens. Il aurait dû la maîtriser sans problème. Ray peut bien avoir la Force et être puissante il n’en reste pas moins qu’elle affronte un Sith formé par deux maîtres depuis sa naissance qui est un descendant de Dark Vador. Elle ne peut simplement pas rivaliser, peu importe les excuses qu’on lui trouve. Ils ont rendu Kilo Ren faible au point d’être pathétique juste pour les besoin du scénario, j’ai trouvé ça nul.

    Plus que la puissance de Ray ce qui m’à gêné chez elle c’est l’empreinte du destin. On dirait un Deus Ex Machina ambulant. Un droite et Finn débarque et en quelques instants elle trouve le Faucon Millénium, Han Solo débarque, elle trouve le sabre de Luke, elle maîtrise la force. Tout lui tombe tout cuit dans le bec sans qu’elle ai besoin de se forcer. C’était un peu too much. Un peu trop facile.

  5. – le jeune publique n’ayant pas forcément vu les épisodes 1 à 6. Attirer une nouvelle génération, un nouveau public qui lui ne comprendra pas les multiples clin d’oeil mais découvrira un univers et sera satisfait lui aussi.

    Ça me semble quand même vachement tendu de comprendre le VII sans avoir vu la trilogie originale. Outre les multiples allusions, on parle quand même des cendres de l’Empire, de Dark Vador, des jedis, du big three… Je pense que pour quelqu’un qui découvre Starwars avec le VII, ça doit être quand même très frustrant !

    La « puissance » de Ray ne m’a pas trop dérangée. C’est celle de Kilo Ren qui m’à fait tiquer. Au début il semble assez puissant. Il envoie valdinguer les personnes avec la Force qu’il semble bien maîtriser, sur de lui etc.
    Il a eu deux maîtres : Luke puis celui du côté obscur dont j’ai oublié le nom. Le sang des Skywalker coule dans ses veines. Il ne peut qu’être un puissant Jedi. Et pourtant quand il affronte Ray il éprouvé la plus grande difficulté à sortir le sabre laser de la neige et se fait rétamer par Ray. La blessure qu’il a reçu ne suffit pas à l’expliquer à mon sens. Il aurait dû la maîtriser sans problème. Ray peut bien avoir la Force et être puissante il n’en reste pas moins qu’elle affronte un Sith formé par deux maîtres depuis sa naissance qui est un descendant de Dark Vador. Elle ne peut simplement pas rivaliser, peu importe les excuses qu’on lui trouve. Ils ont rendu Kilo Ren faible au point d’être pathétique juste pour les besoin du scénario, j’ai trouvé ça nul.

    C’est pas faux. La scène la plus impressionnante pour moi étant celle dans laquelle il fige un tir de laser, au tout début du film.

    Cela dit, il a quand même pris un shoot direct de l’arbalète de Chewie, dont on prend soin de nous montrer à plusieurs reprise la puissance, en amont (un seul tir fait s’envoler 2 ou 3 troopers). Le problème est peut-être plutôt de ne pas avoir assez insisté sur l’importance de cette blessure… Par ailleurs, a priori, Ren n’est pas un sith ! Il a été formé par Luke puis par Snoke, qui ne semble pas être un sith. Pour preuve, ni Ren ni Snoke n’a le traditionnel « Darth », et aucun des deux ne fait appel à la magie sith (étrangler à distance, générer des éclairs…).

    Enfin, à cela, il faut ajouter que Rey est à mon sens l’élue (je serais très déçu si ce n’est pas le cas), et la Force s’exprime à travers elle. Et elle est du même sang que Vador, au même titre que Ren.

    L’un plus l’autre peut expliquer ce combat, somme toute assez mou, il faut le reconnaitre.

    Plus que la puissance de Ray ce qui m’à gêné chez elle c’est l’empreinte du destin. On dirait un Deus Ex Machina ambulant. Un droite et Finn débarque et en quelques instants elle trouve le Faucon Millénium, Han Solo débarque, elle trouve le sabre de Luke, elle maîtrise la force. Tout lui tombe tout cuit dans le bec sans qu’elle ai besoin de se forcer. C’était un peu too much. Un peu trop facile.

    Certes. Mais comme je le disais plus haut, c’était aussi le cas pour Luke dans l’épisode IV.

  6. Moi il y a des trucs qui m’ont fait tiquer…

    Effectivement, ce côté tour à tour badass, gamin et mauviette de Ren est déroutant…

    Un détail, mais Han a l’air de découvrir que l’arbalète de chewbaca est puissante… Genre ça fait pas 50 ans qu’ils bourlinguent ensemble ? Et ils insistent dessus, vu que ça arrive à deux reprises. J’ai pas compris l’intérêt et çam ‘a fait un peu « sortir » du film…

    Le fait que Rey maîtrise aussi bien la force me perturbe aussi. Ok, elle est peut-être l’élue, mais bon, Anakin était censé l’être aussi, et même s’il avait une maîtrise « innée » de la force (voir sa façon de conduire un podracer), c’était une utilisation « subtile » et inconsciente. Je veux bien que les stormtrooper soient formé à obéir et qu’il soit donc plus facile de les manipuler, mais quelque chose me dit qu’on leur a appris à surtout obéir aux ordres de leurs chefs, pas à ceux des prisonniers qu’ils ont ordre de garder…

    La map après laquelle ils courent, la représentation graphique est pourrie. Je veux dire, quand ils complètent finalement la map, elle fait genre 1/10 de la map connue de la galaxie. Qu’on vienne pas me dire qu’avec 1/10 d’une map, on est pas capable de situer un fragment de map dans la carte globale… En plus, ce qui a l’air de poser problème, c’est que l’itinéraire de Luke est a moitié sur chaque fragment de map. Mais si le but est de trouver où il est maintenant, quel est l’intérêt de savoir par où il est passé ? ça n’a pas de sens.

    Quand au fait qu’elle soit la fille de Luke, je n’y crois pas. Genre Luke se serait barré en laissant sa fille sur Jakku, toute seule, à 5 ans. Ouais, tout à fait le genre ! Et puis bon, ça serait assez lourd je pense, la confrontation Ren/Rey à coup de « oh, mais on est cousin en fait ! ». Enfin, si la force a été capable de crée Anakin sans père (ça colle avec Noël, remarquez. Et c’est à mon avis plus pour ça que pour son taux de medichlorien qu’il est considéré comme l’élu), elle peut bien avoir créé un autre élu sans forcement passer par Luke ou Leia, non ?

  7. Ekho a écrit:

    Cela dit, il a quand même pris un shoot direct de l’arbalète de Chewie, dont on prend soin de nous montrer à plusieurs reprise la puissance, en amont (un seul tir fait s’envoler 2 ou 3 troopers). Le problème est peut-être plutôt de ne pas avoir assez insisté sur l’importance de cette blessure…

    Je suis d’accord – et avec tes autres remarques aussi ^^ – on voit bien Kilo Ren se tapoter le torse quelque fois histoire d’illustrer que la blessure le gêne mais sans +. Quand il se déplace ou qu’il combat il se tient tout a fait normalement. C’est peut-être simplement le jeu d’acteur qui est à remettre en cause.

    J’aimerais bien avoir votre avis sur un détail du film qui m’a un peu… troublé on va dire. Ce n’est pas gênant mais j’ai trouvé ça un peu étrange de voir un non-jedi, Finn, manipuler un sabre laser pour combattre. (ne me répondez pas qu’Han Solo le fait sur Hott pour éventrer le Ton Ton, il ne combat pas avec.)
    En soit il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas le faire mais j’aimais bien le fait que ce soit réservé aux Jedis et aux Sith, que cela requiert une maîtrise de la Force pour être efficace.

  8. Lyr a écrit:

    Un détail, mais Han a l’air de découvrir que l’arbalète de chewbaca est puissante… Genre ça fait pas 50 ans qu’ils bourlinguent ensemble ? Et ils insistent dessus, vu que ça arrive à deux reprises. J’ai pas compris l’intérêt et çam ‘a fait un peu « sortir » du film…

    Pour moi, c’est juste un ressort comique. C’est volontairement absurde !

    Cela dit, sauf erreur, Chewbacca n’utilise pas du tout son arbalète dans la trilogie originale…

    Le fait que Rey maîtrise aussi bien la force me perturbe aussi.

    Moi, je mise tout sur le fait que c’est bien elle l’élue (et non Anakin) ; et de ce fait, ce n’est pas elle qui maîtrise la Force… mais l’inverse !

    La map après laquelle ils courent, la représentation graphique est pourrie. Je veux dire, quand ils complètent finalement la map, elle fait genre 1/10 de la map connue de la galaxie. Qu’on vienne pas me dire qu’avec 1/10 d’une map, on est pas capable de situer un fragment de map dans la carte globale… En plus, ce qui a l’air de poser problème, c’est que l’itinéraire de Luke est a moitié sur chaque fragment de map. Mais si le but est de trouver où il est maintenant, quel est l’intérêt de savoir par où il est passé ? ça n’a pas de sens.

    En effet ! Ca a beau être un détail, c’est un peu gênant. Après, pour moi, ils ont voulu faire quelque chose de facilement compréhensible par des gamins, je pense, quitte à trop simplifier la chose.

    Cela dit…

    Il est mentionné (je ne l’ai noté qu’au 3eme visionnage) que Luke est parti dans une partie inconnue de la galaxie ! Du coup, ça a déjà plus de sens : si je te donne une carte détaillée d’une forêt, mais que tu ne sais pas qu’elle est au fin-fond de la Creuse, elle ne te sert à rien… Du coup, l’intérêt du chemin emprunté par Luke, c’est que c’est un itinéraire en contrées inconnues. Le seul hic qui demeure, c’est quand même la taille de ce fragment de carte : très improbable qu’il soit complètement inexploré.

    Quand au fait qu’elle soit la fille de Luke, je n’y crois pas. Genre Luke se serait barré en laissant sa fille sur Jakku, toute seule, à 5 ans.

    Sa vision au contact du sabre de Luke est quand même assez explicite je trouve… Remarque, peut-être trop, et ça serait pour nous induire en erreur…? Je sais pas. Ce qui est probable, c’est qu’elle ait été abandonnée avant le retournement de Kylo Ren, donc pour des raisons qui nous sont pour l’instant inconnues. Wait & see.

    Thörist a écrit:

    J’aimerais bien avoir votre avis sur un détail du film qui m’a un peu… troublé on va dire. Ce n’est pas gênant mais j’ai trouvé ça un peu étrange de voir un non-jedi, Finn, manipuler un sabre laser pour combattre. (ne me répondez pas qu’Han Solo le fait sur Hott pour éventrer le Ton Ton, il ne combat pas avec.)
    En soit il n’y a aucune raison pour qu’il ne puisse pas le faire mais j’aimais bien le fait que ce soit réservé aux Jedis et aux Sith, que cela requiert une maîtrise de la Force pour être efficace.

    Bonne remarque…

    A la base, ça ne m’a pas du tout gêné, j’en avais simplement déduit… que Finn est sensible à la Force, lui aussi ! D’ailleurs, ça expliquerait vaguement pourquoi il se défait de son embrigadement de stormtrooper (et aussi pourquoi Kylo Ren le repère).

    A la réflexion, ça ferait trop de nouveaux persos sensibles à la Force, et ce n’est donc sans-doute pas le cas de Finn, bien que le film ne soit pas parfaitement clair à ce sujet.

    Du coup, un non jedi qui manie le sabrelaser : hérésie ou pas ?

    Perso, je ne trouve pas. Ca reste un sabre, manipulable par n’importe qui. Ce qui est certain, c’est qu’il sera forcément moins efficace qu’un jedi maniant le sabrelaser, notamment pour parer/renvoyer les tirs de blasters (avantage tactique très notable dans l’univers de Starwars). Mais dans le principe, ça ne me gène pas.

    D’ailleurs, hormis Han dans l’épisode V, j’estime qu’on a un autre cas dans la saga : le général Grievous ! C’est un être droide à 95%, qui a été formé au maniement du sabrelaser par le compte Dooku (uniquement le maniement du sabre, il n’est pas fait mention de la Force). Ce n’est a priori ni un sith, ni un jedi déchu, ni un être sensible à la Force (1). Il est d’ailleurs difficile de dire s’il manie les 4 sabrelasers consciemment, ou si c’est un programme de sa partie droide qui gère ça (certains mouvements, notamment des rotations complètes de ses avant-bras ne semblent pas du tout naturels). Et on voit dans l’épisode III que certains droides peuvent (légèrement) tenir tête à des jedis en combat singulier.

    ===

    (1) Il est possible que le contraire soit indique dans l’univers étendu (l’ancien et/ou le nouveau) mais je l’ignore volontairement…

  9. Oh, un article relativement long suivi d’un débat qui promet d’être au moins 10 fois plus long, il faut que je m’incruste là-dedans.

    Avec Yannick on a beaucoup aimé le film. Certes on n’a pas trouvé que tout était parfait, mais globalement on a passé un très bon moment (j’avoue, par contre, on s’est contentés de le voir une seule fois, alors je n’ai sûrement pas remarqué tous les micros détails).

    Pour rebondir sur les diverses remarques (dans le désordre) :

    Enfin, si la force a été capable de crée Anakin sans père (ça colle avec Noël, remarquez. Et c’est à mon avis plus pour ça que pour son taux de medichlorien qu’il est considéré comme l’élu), elle peut bien avoir créé un autre élu sans forcement passer par Luke ou Leia, non ?

    Je ne crois pas trop à cette hypothèse : alors qu’on trouve de multiples allusions à la trilogie originale dans cet épisode VII (jusqu’à la façon de filmer, avec un rendu « à l’ancienne », même les sabrelasers ressemblent plus à ceux de la trilogie originale qu’à la lumière toute proprette de la prélogie), il n’y a aucune allusion à la prélogie, comme si on voulait faire oublier le fiasco de l’épisode I. La Force est redevenue un truc mystique, « ce ne sont pas midichloriens que vous cherchez ». Aussi je ne crois pas plus au retour des midichloriens qu’à l’arrivée du petit-fils de Jar Jar Binks dans l’intrigue.

    L’hypothèse la plus probable est que Rey soit la fille de Luke, mais cela paraît tellement évident que j’espère que ce sera autre chose. En fait, je préfèrerais que ce soit la fille de personne de connu : est-il vraiment nécessaire de reprendre le grand thème du fils/de la fille du célèbre TrucMachin qui reprend le flambeau et bla et bla et cette histoire a déjà été écrite 112 fois au moins. Il n’y a pas besoin de s’appeller Skywalker pour maîtriser la force.

    Et je ne trouve pas qu’elle maîtrise la force si vite que ça. Quand elle essaie de se libérer en manipulant le stormtrooper, elle commence par 2 échecs avant d’y parvenir (ça rapelle la scène où Luke essaie de récupèrer son sabre sur Hoth). Elle s’en sort bien avec le sabrelaser, mais on a vu au début qu’elle se bat avec un baton. Oui, bien sûr, on va me dire « mais un sabrelaser et un bâton, ça n’a rien à voir, c’est pas la même classe de personnage », m’enfin je suppose qu’il y a plus de points communs entre un sabre et un bâton qu’entre un sabre et un blaster, ce qui peut expliquer qu’elle se batte mieux que Finn. Et puis Kylo Ren est blessé.

    Concernant Kylo Ren, comme tu l’as dit, Ekho, il était impossible de faire un personnage aussi emblématique que Vador. En faire un autre type de personnage est une très bonne idée. Pour moi en faire un jeune homme un peu paumé qui joue à être Vador parce qu’il n’a rien trouvé de plus intelligent à faire de sa vie mais n’a en fait aucun contrôle de la situation (cf la scène où il casse tout à coup de sabre ; alors que Vador dans la trilogie originale est toujours parfaitement calme, ses colères sont des « colères froides ») est une très bonne idée. Et puis peut-être qu’il est plus habile avec les pouvoirs mentaux qu’avec un sabre (je maintiens d’aileurs que son sabre est moche ; cf commentaires d’un précédent article), ce pauvre garçon.

    Pour le côté « on reprend la trame de l’épisode IV en pas tout à fait pareil », c’est vrai qu’il y a de nombreux points communs (mais c’était déjà le cas entre le IV et le VI si on le prend par là). Personnellement cela ne m’a pas trop dérangée parce que j’ai bien aimé le reste, alors je pardonne sans problème sur ce point-là.

    Concernant le contexte géopolique obscur, j’espère qu’on aura davantage d’explication dans les prochains épisodes. Normalement c’est le rôle du texte qui défile au début d’éclaircir tout ça, et ici c’était plutôt chiche en explications ; peut-être pour davantage centrer sur la disparition de Luke ? Par contre, je trouve que le fait qu’il reste encore des traces de l’Empire est un bon point : dans notre monde quand on renverse un affreux dictateur, cela donne, au choix : un autre tyran potentiellement pire, un retour à l’intégrisme religieux, une guerre civile qui s’éternise, et parfois un régime plus respectueux des droits humains se met en place petit à petit mais cela prend du temps. Que dans cette galaxie lointaine, très lointaine, la chute de l’Empereur n’ait pas immédiatement fait renaître la démocratie et le monde des bisounours est à mon avis bien vu.

    Pour finir ce long commentaire, cet épisode VII fait un peu « surtout ne pas froisser les fans et ne pas trop prendre de risque ». D’un côté, quand on veut voir un épisode de Star Wars avec ce qui fait un Star Wars (la Force, les sabrelasers, l’opposition assez manichéenne côté clair/ côté obscur, les gentils rebelles/résistants contre la méchante armée impériale/nouvel ordre), au moins on a ce qu’on était venu voir. D’un autre côté c’est un peu frustrant, j’espère qu’on aura de nouvelles ficelles pour les 2 prochains épisodes.

    Cela dit, mettre en personnages principaux une femme et un Noir qui finit vivant à la fin du film est (malheuresement) suffisamment rare pour considérer qu’il y a une légère prise de risque à ce niveau-là (il y a des ahuris qui s’en sont plaints…), et personnellement une femme Jedi je trouverais ça vraiment chouette.

    Il me tarde de voir Rey avec un double-sabrelaser bleu !

    Moi je préfèrerais un double-sabrelaser violet, j’aime beaucoup le violet.

  10. Pour ma part aussi c’est un peu mitigé.
    D’abord le positif : l’ambiance !! On se croirai dans la première trilogie et c’est une très bonne chose. Le fait que le film ai été tourné en décor naturel avec les même lentilles utilisée à l’époque de la première trilogie doit jouer. L’humour aussi ressemble fortement a la première trilogie et c’est aussi une bonne chose.
    Revoir les « vieux » reprendre leur rôle ca fait plaisir et il y a un équilibre avec les nouveaux héro ce qui leur permet de trouver leur place.
    Après le scenario est vraiment un copié collé du 4 et du 6 et on va dire que c’est excusable pour le premier car il faut reposer l’action sans choquer les fans et conquérir la nouvelle germination alors autant utiliser ce qui a déjà marché après il faut que le prochain est un scenario original sinon je décrocherai.
    Je suis d’accord avec toi sur le flou du contexte même si c’était déjà le cas dans les précédent star wars ( a moindre échelle bien sur) et j’espère qu’on en saura plus dans le prochain.
    Sur le nouveaux perso la relation entre FIn et Rey marche bien on a envie de voir ce qui va se passer. J’espère juste que dans le but de plaire a la nouvelle génération les scénaristes ne vont pas trop twilightiser cette relation.
    J’espère aussi que Rey n’est pas la fille de Luke ça serai trop simple. Je penche pour un second élu de la force.
    Ken manque vraiment de charisme après Luke été un peu comme ça aussi dans le 4 (même si le point de vue été différent bien sur) c’est l’inconvénient d’utiliser des acteur inconnu (même si pour star wars ça a plus d’avantage que d’inconvénient) .

    Pour résumer il est bien avec des défaut qui sont excusable car c’est le premier mais il faudra les effacer dans le second.
    (Et sinon qui avait reconnu daniel craig dans le stromtrooper qui se fait manipuler par Rey ?)

  11. Eldermê a écrit:

    Oh, un article relativement long suivi d’un débat qui promet d’être au moins 10 fois plus long, il faut que je m’incruste là-dedans.

    « Promet » ? Je pense qu’il est DEJA 10 fois plus long ! 😛

    Je ne crois pas trop à cette hypothèse : alors qu’on trouve de multiples allusions à la trilogie originale dans cet épisode VII (jusqu’à la façon de filmer, avec un rendu « à l’ancienne », même les sabrelasers ressemblent plus à ceux de la trilogie originale qu’à la lumière toute proprette de la prélogie), il n’y a aucune allusion à la prélogie, comme si on voulait faire oublier le fiasco de l’épisode I. La Force est redevenue un truc mystique, « ce ne sont pas midichloriens que vous cherchez ». Aussi je ne crois pas plus au retour des midichloriens qu’à l’arrivée du petit-fils de Jar Jar Binks dans l’intrigue.

    Je pense qu’il s’agit plus d’une conséquence que d’une réelle volonté. La trilogie se passe ~30 avant l’épisode VII, tandis que la prélogie se passe ~50 ans avant. Tout en ayant une volonté d’être plus proche des épisodes originaux, je pense que Abrams n’a aussi pas trop le choix, et pas tellement de raison de se rapprocher de la prélogie.

    En fait, je préfèrerais que ce soit la fille de personne de connu : est-il vraiment nécessaire de reprendre le grand thème du fils/de la fille du célèbre TrucMachin qui reprend le flambeau et bla et bla et cette histoire a déjà été écrite 112 fois au moins. Il n’y a pas besoin de s’appeller Skywalker pour maîtriser la force

    Je suis d’accord : un nouveau personnage sans origine prestigieuse serait aussi sympa. Mais du coup, il faudrait solidement expliquer son affinité avec la Force !

    Et puis, ça voudrait aussi dire qu’au bilan, les Skywalker sont juste une plaie pour la Galaxie :
    – Anakin devient Vador ;
    – Léia engendre Kylo Ren et n’utilise elle-même pas la Force ;
    – Luke se barre après s’être planté avec son neveu.

    Et je ne trouve pas qu’elle maîtrise la force si vite que ça.

    Elle s’en sort quand même beaucoup plus vite que Luke, sans pour autant avoir eu de mentor.

    Et puis peut-être qu’il est plus habile avec les pouvoirs mentaux qu’avec un sabre (je maintiens d’aileurs que son sabre est moche ; cf commentaires d’un précédent article), ce pauvre garçon.

    C’est vrai qu’après le tôle du tout premier trailer, on n’a plus trop parlé de ce sabrelaser à garde. Au bilan, c’est effectivement moche et assez inutile !

    Que dans cette galaxie lointaine, très lointaine, la chute de l’Empereur n’ait pas immédiatement fait renaître la démocratie et le monde des bisounours est à mon avis bien vu.

    Je suis d’accord. Dans l’univers étendu, c’était le cas aussi.

    Le principe ne me choque pas. C’est juste qu’il manque quelques infos pour quand même comprendre les enjeux, les dangers, et pourquoi se battent les protagonistes !

    Cela dit, mettre en personnages principaux une femme et un Noir qui finit vivant à la fin du film est (malheuresement) suffisamment rare pour considérer qu’il y a une légère prise de risque à ce niveau-là (il y a des ahuris qui s’en sont plaints…), et personnellement une femme Jedi je trouverais ça vraiment chouette.

    100% D’accord ! 😀

    Moi je préfèrerais un double-sabrelaser violet, j’aime beaucoup le violet.

    C’est vrai que c’est joli, mais c’est un peu trop près du rouge des siths, je trouve.

    Dimitri a écrit:

    L’humour aussi ressemble fortement a la première trilogie et c’est aussi une bonne chose.

    C’est vrai qu’on en a pas parlé, mais le retour de cet humour est bienvenu !

    Sur le nouveaux perso la relation entre FIn et Rey marche bien on a envie de voir ce qui va se passer. J’espère juste que dans le but de plaire a la nouvelle génération les scénaristes ne vont pas trop twilightiser cette relation.

    Tu pense qu’il y a un risque à ce niveau ?! Pour ma part, je ne suis pas trop inquiet…

    (Et sinon qui avait reconnu daniel craig dans le stromtrooper qui se fait manipuler par Rey ?)

    Moi !

    Non, pas du tout…! 😛

    @ Tous :

    Voici deux liens qui éclairent un peu sur le contexte de cet épisode VII (le second est de Dimitri, j’ai perdu l’origine du premier) :

    http://lestoilesheroiques.fr/2015/12/star-wars-reveil-de-force-explications-planete-references-cachees-guide.html

    http://magazine.allbrary.fr/livres/les-zones-dombres-de-star-wars-vii-revelees-dans-le-livre/2/

  12. C’est ce que je reproche à l’univers étendu de Starwars (dans lequel j’inclus un livre plus détaillé que le film dont il est issu) : au lieu d’étoffer une œuvre de base, il devient nécessaire pour comprendre l’œuvre en question.

    C’est génial d’un point de vue marketing et commercial pour DI$N€Y (et £UCA$FILM avant). Mais ça empêche d’apprécier le film intrinsèquement.

  13. Bon…
    Vu ma réputation de fan de Star Wars (Legends), je ne peux pas décemment ne pas mettre mon grain de sel ici…
    (Quoique que le parenthèse dans la ligne juste au-dessus veut déjà dire beaucoup, non ?)

    Alors : comme finalement apparemment moins de gens que je ne l’aurai cru, moi je ne suis pas partagé, je suis eminément déçu.
    D’autant plus déçu que j’avais fait exprès de ne pas trop suivre le processus pour ne pas avoir d’attentes ou de préjugés (je suis même pas certain d’avoir vu tous les trailers), que je n’avais pas détesté les précédents films de J.J., que le scénariste en chef avait quand même à son actif l’épisode 5 qui reste le meilleur de la saga…

    D’abord, je trouve les nouveaux personnages absolument dénués du moindre charisme. Heureusement que les anciens sont là ! Han est touchant en contrebandier sur le retour, surtout qu’on voit bien qu’il a fait son temps et que ses « trucs » marchent de moins en moins ; Chewie a un espace de liberté dans ce film comme il n’en a jamais eu, à travers les quelques scènes d’à-côté qui enrichissent le personnage, comme lorsqu’il flirte avec son infirmière ; Léïa est très en retrait, mais ça sied à son âge.
    Pour les autres… C’est à peine si j’étais capable de redire comment ils s’appellent deux heures après la séance.
    [et très accessoirement, le fait que je trouve que l’actrice de Rey à la forme de visage de Kev Adams (que je ne peux pas blairer), même si c’est pas cool de juger sur le physique, ça n’aide pas].

    Le scénario… que dire ? Lorsque J.J a fait sa suite-reboot de Startrek, il y avait de réelle trouvaille scénaristiques. (Il faut dire que dans l’univers StarTrek, le voyage temporel existant, c’était facile de faire à la fois une suite et un reboot, il a suffit d’un Spock Mc Fly). Mais là on est plus dans le reboot, on est carrément dans le remake : le côté « hé regardez c’est pareil ! » est amusant le premier quart d’heure, parce qu’on se dit effectivement que c’est juste un gros clin d’oeil et qu’on va dévier à un moment ou à un autre, mais passé les deux tiers on comprend que non, ça va juste continuer à être un gros décalcomani, sans aucune surprise autre que des « coups de théâtre » mouillés ou des deux ex-machina en pagaille (franchement, la mort de Yan, ça a surpris quelqu’un ? Ou le réveil de R2, qui a mis – de ce que j’ai compris – des années à calculer/compiler le reste de la carte, et finit pile au bon moment ?)…

    Point par point, on peut TOUJOURS trouver à expliquer les points obscurs ou les incohérences. Le premier ordre par exemple : après tout, les rebelles de l’épisode 6 n’ont fait que décapiter un Empire super-bureaucratique composé de milliards de fonctionnaires établis sur des milliers de mondes, fonctionnaires dont la plupart sont des militiaires, donc c’est logique que l’épisode 6 ne soit pas « la fin » de l’Empire (et dans l’univers étendu legends, il a fallu encore pas moins d’une décennie pour arriver enfin à un accord de paix).
    Ou le fait que Finn sache manier une arme blanche : il a été éduqué militairement depuis son enfance, n’est-ce pas ? Une sabro-laser n’est pas fondamentalement différent d’une vibro-lame…
    Ou, pour certains que vous avez cités dans les commentaires précédents : le fait que la carte doivent être complète s’explique, dans l’univers étendu, par le fait que les forces gravifiques étant ce qu’elles sont, il ne suffit pas de connaître une destination pour y aller : il y a des routes hyperspatiales. C’est tout l’enjeu de la Fédération de Commerce dans la prélogie, d’ailleurs : contrôler (taxer) ces fameuses routes.
    Bref…

    Encore faut-il prendre la peine de les donner, ces explications. Même sans les détailler, une simple phrase suffirait parfois. Le contexte géopolitique, par exemple, nous est assené sans aucune explication, comme si on était incapable ce comprendre quelque chose de plus subtil que « voici les gentils » et « voici les méchants ».
    Et puis surtout, comme dans plus en plus de films j’ai l’impression (ou alors qui moi qui devient mauvais public), c’est l’accumulation de facilité de ce style qui est insupportable. Je ne sais pas si vous connaissez l’Odieux Connard, mais autant parfois sa mauvaise foi (tout à fait assummée) atteint des sommets, autant pour sa critique de l’épisode 7 je n’ai pas trouvé grand chose à redire (http://unodieuxconnard.com/2015/12/16/star-wars-episode-vii-le-reboot-de-la-force/ ).

    Alors… Voilà.

  14. DarkPara a écrit:

    D’autant plus déçu que j’avais fait exprès de ne pas trop suivre le processus pour ne pas avoir d’attentes ou de préjugés (je suis même pas certain d’avoir vu tous les trailers), que je n’avais pas détesté les précédents films de J.J., que le scénariste en chef avait quand même à son actif l’épisode 5 qui reste le meilleur de la saga…

    J’ai eu un peu la même approche. Sinon que je n’avais pas particulièrement confiance en JJ Abrams… Pour moi, il a fait les 2 Startrek (sympas, sans plus), Super 8 (très moyen), LOST (sans queue ni tête), Fringe (dont la cohérence globale est très moyenne).

    D’abord, je trouve les nouveaux personnages absolument dénués du moindre charisme. Heureusement que les anciens sont là ! Han est touchant en contrebandier sur le retour, surtout qu’on voit bien qu’il a fait son temps et que ses « trucs » marchent de moins en moins ; Chewie a un espace de liberté dans ce film comme il n’en a jamais eu, à travers les quelques scènes d’à-côté qui enrichissent le personnage, comme lorsqu’il flirte avec son infirmière ; Léïa est très en retrait, mais ça sied à son âge.
    Pour les autres… C’est à peine si j’étais capable de redire comment ils s’appellent deux heures après la séance.
    [et très accessoirement, le fait que je trouve que l’actrice de Rey à la forme de visage de Kev Adams (que je ne peux pas blairer), même si c’est pas cool de juger sur le physique, ça n’aide pas].

    Là, je ne suis pas trop d’accord avec toi.

    Rey et Finn m’ont bien séduit. La tête de Kev Adams, sérieux ?!? 😀

    Ou le réveil de R2, qui a mis – de ce que j’ai compris – des années à calculer/compiler le reste de la carte, et finit pile au bon moment ?)…

    Tient !

    C’est une explication, en effet… Mais pour moi, son réveil reste inexpliqué, et sans doute détaillé plus tard (activation à distance de Luke, activation par la présence de Rey (Force ? ADN ?)…).

    après tout, les rebelles de l’épisode 6 n’ont fait que décapiter un Empire super-bureaucratique composé de milliards de fonctionnaires établis sur des milliers de mondes, fonctionnaires dont la plupart sont des militiaires, donc c’est logique que l’épisode 6 ne soit pas « la fin » de l’Empire (et dans l’univers étendu legends, il a fallu encore pas moins d’une décennie pour arriver enfin à un accord de paix).

    Entièrement d’accord, mais le film ne traite absolument pas ce point ! Alors qu’il suffisait de quelques phrases de dialogue pour poser rapidement le contexte galactico-politique, comme tu le dis plus loin dans ton commentaire.

    Ou le fait que Finn sache manier une arme blanche : il a été éduqué militairement depuis son enfance, n’est-ce pas ? Une sabro-laser n’est pas fondamentalement différent d’une vibro-lame…

    …et on sait que les stormtroopers (au moins ceux du Premier Ordre) sont formés au maniement de sortes de tonfas résistants aux sabrelasers.

    D’ailleurs, en pourrait extrapoler en disant qu’ils sont donc formés à affronter des sabrelasers, et donc peut-être à en manipuler eux-même !

    Ou, pour certains que vous avez cités dans les commentaires précédents : le fait que la carte doivent être complète s’explique, dans l’univers étendu, par le fait que les forces gravifiques étant ce qu’elles sont, il ne suffit pas de connaître une destination pour y aller : il y a des routes hyperspatiales. C’est tout l’enjeu de la Fédération de Commerce dans la prélogie, d’ailleurs : contrôler (taxer) ces fameuses routes.

    Remarque pertinente, en effet !

    Et puis surtout, comme dans plus en plus de films j’ai l’impression (ou alors qui moi qui devient mauvais public), c’est l’accumulation de facilité de ce style qui est insupportable.

    J’ai aussi cette impression, mais je me dis que c’est peut-être dû à nous qui sommes plus matures. Après tout, l’épisode IV de Starwars est lui-aussi blindé de facilités !

    Je connais un peu l’Odieux Connard. Je vais jeter un œil à sa « critique », du coup… 🙂

  15. Effectivement, je crois que si on veut être un minimum objectif, il faut faire attention à ne pas trop idéaliser la trilogie originale. Celle où R2D2 atterrit n’importe où sur une planète mais parvient quand même au destinataire du message qu’il porte tout en rencontrant au passage le frère de celle qui l’a enregistré (oui je sais, Obi-Wan ne croit pas au hasard, ta gueule c’est magique la Force). Celle où un l’étoile de la mort a justement un point faible tel qu’un missile bien placé va suffire à tout faire exploser (fichtre, ça tombe bien quand même, mettre un blindage « en dur » plutôt qu’un bouclier désactivable c’était pas assez higth tech). Celle où les soldats d’un Empire possédant une technologie sur-puissante tombent sous les armes et les pièges rudimentaires d’une bande d’oursons.

    Attention, loin de moi l’idée de dénigrer la trilogie originale (même si pour le coup j’ai vraiment du mal avec les Ewoks). Ce sont de très bons films, avec un univers qui fait rêver, une histoire prenante et des personnages attachants. On y rajoute la Force avec son opposion manichéenne côté clair/côté obscure et ses jedis équipés de sabrelasers, et ça fait un Star Wars. (en tout cas pour moi. Là je vais chercher le parapluie, parce que je sens qu’on va me lancer des cailloux).
    En l’occurence, cet épisode VII correspondait à mes attentes ; il n’a pas d’éléments particulièrement pénibles pour tout gâcher, donc pour moi ça fait un bon Star Wars.

    Je lis les spoilers de l’Odieux Connard de temps en temps, souvent cela me fait sourire, mais je suis très loin d’être fan. Outre le fait que son site dégouline un peu trop de suffisance (surtout les commentaires en fait, avec ce côté « nous sommes entre gens intelligents tellement au dessus de la médiocrité ambiante »), son unique critère est d’avoir un scénario parfaitement cohérent. Or ce n’est généralement pas ce que j’attends en premier lieu d’un film (attention, il y a des limites quand même, il faut que ça tienne un minimum debout. Mais ma suspension de l’incrédulité est nettement plus tolérante que la sienne).

    Pour moi, les meilleurs films sont ceux qui vont me poser des questions et me faire réfléchir (ce qui n’est pas le cas des Star Wars d’ailleurs, en partie à cause du côté manichéen, mais encore une fois : ce n’était pas non plus dans mes attentes). Ensuite, je suis beaucoup plus intolérante aux stéréotypes gonflants (genre l’asiatique-champion-d’arts-martiaux, le héros-blanc-qui-va-sauver-la-peuplage-sauvage-menacée, la femme-qui-court-en-talon-aiguille-et-va-forcément-tomber-amoureuse-du-héros, les poncifs avec un homme rationnel et une femme qui a des intuitions, et puis on peut rajouter des trucs comme le héros qui tient la main à l’héroïne pour courir plus vite (j’ai bien aimé quand Rey demande à Finn de lui lacher la main)) et aux univers parallèles peuplés à 90% de personnages masculins (tous ces aspects sont aussi des « facilités », finalement) qu’aux facilités purement scénaristiques.

  16. [Remarque préliminaire : je tiens à m’excuser pour le caractère difficilement lisible de mon précédent commentaire. Dans la mesure où je sais pertinemment que mes talents de dactylo sont limités et produisent beaucoup de fautes de frappe, je devrais me relire. Je vais essayer de faire mieux cette fois-ci.]

    Si le seul critère qui compte pour évaluer ce film était : « est-ce du Star Wars ? », alors, sans hésiter, oui, on peut dire que l’ensemble du cahier des charges est rempli : la fidélité d’Abrams n’est pas à remettre en cause, au contraire, puisqu’il a à mon goût drastiquement manqué d’audace.
    Mais est-ce que ça suffit ? Peut-on qualifier un film de bon simplement parce qu’il n’y a dedans « rien qui nous déplaise » ? Moi, je ne m’en contente pas.

    Un bon film, outre une cohérence de base qui sert de charpente à tout le reste (je précise que je ne suis pas un suppôt de l’OC, hein, j’ai juste cité son article sur SW7), ce sont encore des émotions fortes, de l’émerveillement, de la surprise, de la peur, du dégoût parfois… De belles images et un bon son, bien entendu, puisque le cinéma est le medium « audiovisuel » par exemple. Des dialogues percutant – ou, parfois, tellement vains qu’ils montrent la superficialité humaine. Et de quoi réfléchir, bien sûr.

    Alors, la saga Star Wars pré-Abrams était-elle aussi pauvre que ça ? Je ne pense pas sombrer dans une idéalisation naïve en prétendant que non.
    Pour la partie esthétique, des thèmes musicaux aussi forts que la marche impériale ont eu suffisemment d’impact pour faire désormais partie de la culture générale, l’aspect de l’armure de Vador a inspiré bien des méchants de fiction après elle, la diversité des costumes d’alien était tellement originale que même des figurants entraperçus une demi-seconde en arrière-plan dans la cantina de Mos Esley ont fait vendre des milliers de figurines à leur effigies…
    Pour ce qui est des émotions, il est quand même difficile d’oublier des scènes emblématiques comme le duel de la cité des nuages (« Non, Luke. Je suis ton père »), ou comme Yoda sortant le X-wing du marais (« la taille ne compte pas »), ou, dans la prélogie, comme l’ordre 66.
    Pour ce qui est de donner à réfléchir, là encore, Star Wars est plus riche qu’on ne croit. À commencer par une dimension politique indéniable : la course aux armements façon guerre froide pour la trilogie originale, la perversion de la démocratie des multinationales dans l’épisode 1, les lois sécuritaires façon « patriot act » dans les 2 et 3 (« Ainsi meurt la démocratie : sous un tonnerre d’applaudissement »)… Sans compter toute la réflexion sur l’aristocratie, puisque c’est ça que sont les Jedi dans la prélogie : des gens aux capacités « au-dessus du commun », qui se transmettent de génération, et qui les placent au-dessus des lois… Rapellons quand même que ce qui fait chuter Anakin, une fois qu’il est prêt à psychologiquement à le faire dans sa terreur de perdre sa femme, c’est quand Mace Windu se révèle guère mieux qu’un flic ripoux en décidant de tuer Palpatine au lieu de simplement l’arrêter, alors que le-dit Palpatine s’est formellement rendu (même si ce n’est que de la comédie).
    Une dimension spirituelle, aussi, même si la Force est très galvaudée aujourd’hui. D’abord parce que la voie Jedi, largement inspiré de certaines pratiques orientales, est une vraie éthique personnelle (« fais, ou ne fais pas. Il n’y a pas d’essai » ; « presonne par la guerre ne devient grand » ; « il n’y a pas d’émotion : il y a la paix » ; etc.). Mais aussi parce que le manichéisme, s’il est indéniable, reste dans la mythologie Star Wars comme lié à une liberté personnelle, avec une grande place accordé au choix individuel : voir par exemple l’échec de Luke dans la grotte du Dagobah, parce qu’il y entre armé ; et bien sûr la rédemption de Vador à la toute fin du 6. En ce sens, SW est bien moins manichéen que, par exemple, nombre d’oeuvres de fantasy ou gentils et méchants sont tout bonnement de races différentes (elfes et orcs…). Et puis, ce manichéisme apparant est quand même bien adouci par le personnage de Qui-Gon, un jedi qui se laisse porter par ses sentiments, ses instincts et ses intuitions, sans pour autant tomber dans le côté obscur… Ce qui nous amène d’ailleurs à une réflexion sur le destin, avec la prophétie de l’Élu est la soi-disant « volonté de la Force »…

    Bref. Que reste-t-il de ça dans l’épisode 7 ? Un contexte politique tracé à la hache, la Force qui n’est plus qu’un bête outil psychique aussi bien pour un camp que pour l’autre.
    Des personnages à la psychologie creuse (Finn, par exemple, dont rien n’explique jamais comment un soldat d’élite – il est dans les troupes de choc, c’est pas la piétaille de base – élevé et conditionné dès l’enfance – au point de ne même plus connaître son prénom de naissance – se met à douter en moins de 5 minutes de tout ce en quoi on l’a fait croire, alors que le conditionnement est a priori suffisemment fort pour avoir pris sur TOUS les autres membres du premier ordre. Ou Poe, tient, qui promet à BB-8 de revenir le chercher et… finalement, décide de revenir les mains vides à la base de la Résistance, sans même avoir essayé de chercher puisque le film ne doit pas se dérouler sur plus de quelques heures, deux trois jours au grand maximum.)
    Pas une ligne de dialogue suffisemment marquante pour devenir une citation culte. Pas un thème musical assez prenant pour qu’on se retrouve à la siffloter involontairement. Pas une image à couper le souffle, pas une planète/civilisation/espèce alien/culture dont on puisse dire « tiens, ça c’est pas banal ! »…

    Donc : est-ce que c’est du Star Wars, estérieurement en tout cas, oui. Est-ce que c’est un bon Star Wars, là, désolé, mais je campe sur ma position. ^^

  17. Désolé, mon commentaire n’apporte rien de plus, je voulais juste rebondir sur le commentaire de DarkPara pour exprimer mon affection toute particulière pour le personnage de Qui-Gon, probablement mon préféré de toute la saga ! Il a l’air tellement serein et libéré des carcans spirituels du conseils des Jedi ! Je le trouve plus proche de l’idéal que je me fais d’un Jedi que maître Ioda

  18. Je tiens à préciser une chose : je ne considère pas qu’un film est « bon simplement parce qu’il n’y a dedans rien qui nous déplaise ». Par contre, je considère qu’un film n’est pas mauvais s’il n’y a dedans rien qui déplaît. Un film peut être ni très bon, ni complètement mauvais, et c’est d’ailleurs pour moi le cas de l’immense majorité des films. Pour l’épisode VII, je dirais que j’ai passé un très bon moment à le regarder, et c’est déjà très bien, même si je ne le mettrai pas dans mon top 10 des films les plus mieux.

    Peut-être que j’emploie mal le mot « manichéen », mais pour moi ce n’est absolument pas incompatible avec la notion de libre arbitre. Je dirais que l’univers de Star Wars est manichéen parce qu’on a clairement d’un côté le Bien avec le côté clair de la force, les Jedi, la République, le camp des Rebelles/Résistants, et de l’autre le Mal avec le côté sombre, les Sith, la dictature de l’Empire/le Premier Ordre.
    Dans la vie, on n’a que rarement le choix entre des actions purement bonnes (« du côté clair de la force ») ou fondamentalement mauvaises (« côté obscur »). Parfois par ignorance ou manque de discernement, on choisit en toute conscience une solution qui paraissait bonne mais qui se révèle la pire (j’anticipe ici une remarque qu’on pourrait faire : pour moi Anakin est parfaitement conscient qu’il est en train de basculer du côté obscur (dont Palpatine lui a vanté les mérites) quand il prend le parti de Palpatine contre Mace Windu ; cela dit la question se pose peut-être davantage au moment où il exécute Dooku « au lieu de simplement l’arrêter »). Parfois aussi on n’a malheureusement le choix qu’entre de mauvaises solutions.

    Si je suis d’accord avec toi sur le fait que la musique est une grosse faiblesse du film, en revanche visuellement je l’ai trouvé très réussi. Certes je ne peux pas dire que j’ai vu une « planète/civilisation/espèce alien/culture » particulièrement géniale (encore que la planète avec tous les lacs dont je me souviens plus du nom – en avait-elle un d’ailleurs ? – était plutôt jolie), mais honnêtement à part Bespin (mais de toute façon, on est tous d’accord pour dire que le V est le plus mieux, non ? 😉 ), et à la limite je pourrais rajouter Naboo (malheureusement il y a trop de choses « qui me déplaisent » dans le I et le II pour que je les considère comme bons 😛 ), je n’ai rien trouvé de transcendant à ce niveau-là dans les 6 premiers épisodes et leurs planètes mono-biome.

    Après pour les lignes de dialogues qui deviennent citation culte, à vrai dire, j’ai de plus en plus de mal avec ça. Certains films me donnent l’impression que des scènes ont été construites exprès pour qu’un personnage sorte sa phrase bien sentie, c’est lourdingue et artificiel (le combo cliché insupportable étant quand c’est le mentor-du-héros-qui-va-mourir qui dit une phrase pseudo philosophique censée être percutante au héros vers le début du film, et que cette phrase est reprise par le héros au moment du climax). Moi je veux des dialogues qui font naturels, qui donnent l’impression que les gens parlent entre eux, pas qu’ils savent qu’ils sont filmés. Il faut mettre une phrase percutante quand il y a une vraie bonne raison de le faire (par exemple Dark Vador a une bonne raison de dire « je suis ton père » à Luke), pas juste pour cocher la case « phrase percutante ». Là encore, on est dans le ni bon ni mauvais : il n’y a pas de réplique géniale, mais on évite les phrases pompeuses qui font dire « mais arrête de faire le malin, personne ne parlerait comme ça dans la vraie vie ».

    Alors certes il n’y pas d’innovation géniale qui transcende le film. Mais il est toujours délicat d’innover quand on reprend une licence existante, au risque de la dénaturer. Si je vais voir un épisode de Star Wars, je m’attends à y trouver « du Star Wars ». A côté, j’aimerais bien aussi voir davantage de films innovants, avec des univers fascinants et une réflexion politique intéressante, mais pour moi cela passe par créer de nouveaux univers plutôt qu’exploiter des univers créés il y a déjà plusieurs dizaines d’années.

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