Métro, boulot, travaux

Cet article a été publié il y a 8 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Il y a environ 1 an, j’indiquais que nous emménagions tout juste dans notre nouvelle maison en rénovation, avec pour but de terminer à l’été 2015… Ha ha ha…

Nous aurons au moins 1 an et demi de retard, mais n’anticipons pas.

Cet été, j’avais envisagé de vous détailler un peu ce que nous avons fait pendant nos 15 jours de vacances. Mais le résultat aurait été long à mettre en forme et fastidieux à lire. Du coup, vous avez échappé à l’image ci-contre.

Pour la faire rapide, qu’avons-nous donc fait comme travaux en 2015 ?

Tout d’abord, nous avons détapissé la totalité de l’étage en cours de rénovation (nous vivons temporairement (lol) au rez-de-chaussée). Ca n’a évidement pas été une mince affaire, puisque certaines pièces avaient 5 épaisseurs superposées 1 et d’autres ont été terminées… avec les ongles ! Pour cela, il a bien sûr fallu déplacer quelques centaines de kilos de radiateurs en fonte.

Nous avons ensuite attaqué l’abattage de diverses cloisons, ceux-ci n’étant absolument pas prévus à l’origine :

  • Cloisons partielles qui marquaient la séparation entre le salon, l’entrée et la salle à manger, afin d’en faire une seule grande pièce ;
  • Doublage encadrant la porte d’entrée refait, celui-ci ayant été endommagé par l’abattage des cloisons précédentes ;
  • Doublage de la cuisine refait, les cloisons de celle-ci avaient été endommagées par le retrait des anciens éléments de la cuisine, et par le remplacement des fenêtres ;
  • Suppression d’un placard et agrandissement de la salle de bain (avec en bonus, l’éjection de la baignoire en fonte de 300kg) ;
  • Suppression d’une cloison et ajout d’une cloison différente pour agrandir la plus petite des deux chambres (passage de 8m² à 9.5m² et multiplication par 3 de la surface au sol du placard, non inclus dans dans les surfaces précitées).

Et on a ajouté quelques murs, car on aime ça :

  • Murage de l’une des portes de la salle de bain et de l’une des portes de la cuisine, ce qui permet d’agrandir virtuellement ces deux pièces ;
  • Doublage des WC et de la salle de bain augmentés, car le doublage d’origine était trop proche des murs d’enceinte et posait problème lors du remplacement des fenêtres ;
  • Murage d’un placard et création d’une arche pour marquer la séparation entre le séjour et la partie « nuit » de l’étage.

Je l’ai évoqué mais je ne m’attarderai pas dessus car cela a été réalisé par un artisan : toutes les fenêtres en bois simple vitrage ont été remplacées par des fenêtres en alu double vitrage (pour info, ça a quand même représenté un tiers de notre budget total).

De même, nous avons fait refaire l’électricité qui en avait bien besoin, nous disposons désormais d’un véritable tableau électrique qui évoluera avec le futur aménagement du rez-de-chaussée, et nous en avons profité pour ajouter tout un réseau de câbles RJ45 dans tous les coins.

Et en faisant des travaux soi-même, on en apprend ENORMEMENT ; bien plus que je ne l’aurais pensé ! On comprend comment étaient faites les maisons, il y a 50 ans (ce qui est utile quand on veut en démolir une partie). Quel est le lien entre une cloison, un mur porteur et un plafond ? On apprend à supprimer un plan de travail en béton armé ! On comprend comment s’organise un réseau électrique (pour qui se souvient vaguement de ses cours de lycée, c’est tout à fait compréhensible). On apprend à raisonner sur le long terme et à imaginer son espace en conséquence (enfants ? revente ? vieux jours ?) On découvre comment monter une cloison aujourd’hui, en s’adaptant aux cloisons d’hier : constitution de la structure métallique, isolation thermique et phonique, choix du placo (standard ? hydrofuge ? phonique ? ignifugé ?), raccords et finitions… D’ailleurs, connaissez-vous la différence entre du plâtre et du MAP ? Et un enduis, c’est quoi ? Et bien, en faisant des travaux, on devient expert… A titre d’exemples (car on est en plein dedans) :

  • Le plâtre de base, c’est une sorte de mortier 2 léger, qui comblera facilement des trous dans les murs. Attention, c’est long à mélanger, mais ça durcit très vite !
  • Le MAP, c’est une sorte de platre-colle, qui permet notamment de coller des plaques de placo à un mur déjà existant, par exemple si celui-ci est très irrégulier.
  • Le joint de placo, c’est un matériau liquide, qui permet de joindre (comme son nom l’indique) deux plaques de placo. A compléter avec une bande de papier ou de grillage, pour éviter la formation de fissure avec le temps.
  • L’enduis de rebouchage permet de reboucher des trous de taille moyenne (jusqu’à 2cm), il s’applique ponctuellement.
  • L’enduis de lissage doit recouvrir l’ensemble des vieux murs : il permet de… les lisser !

Nous commençons aussi à avoir une certaine quantité de matériel : échafaudage, disqueuse, ponceuse, perforateur 3, aspirateur de chantier, spots, pistolet à peinture, etc…

Et le chantier avançant, on commence à cumuler l’installation semi-mobilière, qui ne demande qu’à être installée : éviers, lavabos, colonne de douche, robinetterie diverse.

On pourrait se dire qu’on avance bien, qu’on a presque fini… Làs !

Cela fait maintenant 1 ans que nous sommes dans les travaux, et nous sommes encore loin d’avoir terminé.

Pour étudier un peu le sujet, j’ai profité des dernières vacances de Noël pour essayer de modélier un peu tout ça : quelles sont les tâches qui restent à faire ? Quel est notre taux d’efficacité ? Combien de temps perd-t-on en tâches imprévues ? … Et arriverons-nous seulement à terminer en 2016 ?

Pour cela, j’ai raisonné de deux manières : d’un côté, j’ai listé l’ensemble des macro-tâches à réaliser (monter une cloison, lisser les murs, poser le carrelage…), et j’y ai associé une estimation du temps à y passer. Pour cela, j’ai fait le tour des copains qui ont déjà eu des tâches similaires à réaliser et j’ai pris un peu de marge. Au fur et à mesure, pour chaque tâche, je rentre le temps qu’on a y passé et l’avancement jusqu’à 100%. Cela me permet de confirmer ou rectifier mes estimations. D’un autre côté, je pointe chaque heure passée sur les travaux au jour le jour (que ce soit moi, Sandra, ou des aides ponctuelles) : cela me permet d’en tirer le nombre d’heure qu’on y passe par semaine, et là encore de rectifier mes estimations.

Et les conclusions ne sont pas très encourageantes.

Lors de la rédaction de cet article, nous travaillons 18h15 par semaine, en heures/homme moyennes cumulées (i.e. si une seule personne faisait tout le travail seule), ce qui fait ~2h30 de plus que je ne l’avais estimé au départ. Et nous en sommes à 11.77% d’avancement global. Néanmoins, mon estimation globale d’heures que nous avons en ressources pour tout 2016 est de 820h ; et de l’autre côté, pour terminer l’étage, nous en avons pour ~1060h. Je vous laisse faire le calcul, même avec beaucoup de bonne volonté… on n’y arrivera pas !

Après le constat, reste à lister les solutions que nous pouvons imaginer, en plus de notre bon rythme hebdomadaire de travaux. Je dispose de 4 leviers pour atteindre nos objectifs malgré tout :

  • Faire appel à mon père, récemment retraité, pour réaliser des travaux au long cours durant la semaine ;
  • Sous-traiter certaines tâches à des artisans, ce qui revient à convertir de la ressource « budget » en ressource « temps » ;
  • Prendre un mois de congés complet cet été, pour se consacrer entièrement aux travaux et augmenter la densité de travail par semaine ;
  • Faire appel à des copains le week-end pour nous aider, avec un système de rotation.

Comme vous le voyez, si vous avez un peu de temps à tuer, ou l’envie de découvrir la vie de chantier, n’hésitez pas !

Pour finir, voici le plan de bataille (en noir, les murs tels qu’ils sont désormais) :

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  1. Une épaisseur par année, si si ! Y compris la gaufrée des années soixante et la psychédélique marron/orange des années 70…[]
  2. Mélange de pâte, de liant, d’éventuels agrégats et d’eau.[]
  3. D’ailleurs, connaissez-vous la différence entre un perforateur et une perceuse à percussion ? Outre la puissance, la rotation peut être supprimée sur le perforateur.[]

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

4 commentaires

  1. Allez courage !
    Je vais bientôt aussi me lancer dans des travaux chez nous, mais bien plus modestes que les vôtres :
    – remplacement de papier peint
    – pose d’un lino
    – ouverture d’une porte.

    Toute cette expérience te fera un bon paquet de truc à transmettre à tes enfants 😉

  2. Merci ! 🙂

    Remplacer un papier peint, ça se fait… Ça dépend de comment le précédent était collé, si seulement tu veux le retirer.

    Poser un lino, ça devrait aller aussi. Par contre, vous voulez le mettre où et pourquoi ? Perso, je ne suis pas fan du tout des linos.

    Ouvrir une porte… Là, par contre, ça peut vite être bien galère ! Et puis, j’ai beau me balader mentalement dans votre maison, je ne vois pas du tout où vous en auriez besoin ?!?

    M’oui, enfin pour l’instant, j’ai plutôt besoin qu’on me transmette tout ça, à moi ! 😀

  3. Pour ouvrir une porte, c’est facile : il suffit d’appuyer sur la poignée, et puis de pousser ou tirer la porte suivant le cas. Si la porte était fermée à clé, il faut aussi penser à tourner la clé dans la serrure avant.

    —> []

    Bon courage pour la suite des travaux, Coco !

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