Bilan de la saison 4

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Cet article a été publié il y a 15 ans. Son contenu est sans doute daté, tant sur la forme que sur le fond... Toutefois, cela n’empêche pas d'échanger à son propos. N'hésitez donc pas à vous exprimer en commentaires à la fin de l'article.

Voici un long article comme je les aime, histoire de vous donner mon avis sur la 4ème saison de Stargate Atlantis. Et il y a pas mal à en dire !

Il y a peu, Sandra et moi avons fini la 4ème saison de Stargate Atantis. Après ce premier article qui vous donnait mon avis sur les 5 premiers épisodes, je peux maintenant vous donner mon sentiment sur l’ensemble des 20 épisodes.

Avant d’aller plus loin, il me faut vous re-préciser que je partais avec un a priori très négatif, suite aux retours que j’avais pu lire ça et là dans les forums sur Internet. Il faut reconnaitre aussi que cette saison partait avec de nombreux éléments difficiles à gérer :

  • La disparition de Beckett
  • L’arrivée de Keller pour le remplacer
  • La disparition de Weir
  • L’arrivée de Carter pour la remplacer
  • Les Asurans au meilleur de leur forme dans le final de la saison 3
  • La grossesse de l’actrice Rachel Luthrel, qui joue Teyla

Malgré mon mauvais a priori et ces nombreux évènements à gérer, je dois dire que cette saison 4 me semble tout à fait honorable ! Nettement au dessous de l’excellente saison 1, je la placerais néanmoins au niveau de la saison 2, et donc au dessus de la saison 3.

Contrairement à ce que j’avais entendu dire, les Wraiths sont largement présents (et infiniment plus que dans la 3eme saison) ; on en apprend même davantage sur eux, dont la façon dont ils ont vaincu les Anciens ! Les réplicateurs de Pégase – les Asurans – ne sont pas en reste, puisque Pégase est désormais découpée en 3 grandes factions distinctes : les Wraiths, les humains, et les réplicateurs. Indépendamment de cela, nous avons droit à plusieurs épisodes indépendants extrêmement bien trouvés. Mais ne nous enflammons pas trop tout de même : cette saison a aussi son lot de casseroles, avec la chose qui est à mes yeux le pire épisode existant de la franchise Stargate !

Sans plus attendre, je vous propose de découvrir mon avis sur l’ensemble de la série au travers du graphique ci-dessous. Celui-ci illustre tout simplement la note sur 20 que je mettrais à chaque épisode.

Celui-ci reflète très bien mon ressenti vis à vie de cette saison. Le premier quart contient d’excellents épisodes, sur lesquels je ne reviendrai pas (je vous invite à vous reporter à l’article cité ci-dessus, pour plus de détails).

Quelques épisodes moyens

L’épisode 6 « Perte de mémoire » met une belle claque, il faut le reconnaitre. Cela faisait très très longtemps qu’on avait pas eu un tel épisode dans Stargate ! Imaginer que tous les membres que l’expédition d’Atlantis aient perdu la mémoire, et ce dés le début de l’épisode, tient presque du génie. Ce genre d’épisode, comme on en retrouvera dans la saison mais jamais aussi bons, détrônent les personnages principaux de leurs piédestaux et nous les renvoient avec leurs peurs, leurs défauts et leurs faiblesses.

Par contre, si ce sixième épisode était très bon, les suivants qui nous mènent à la mi-saison sont plutôt moyens. Pas foncièrement mauvais, mais pas terribles non plus.

Les épisodes 7 et 9, par exemple, font un concourt serré du plus grand nombre de clichés couplés aux plus belles aberrations : l’opposition entre la guerrière et la peureuse, l’import ridicule de nanites Asurans sur Terre, l’apparition de méchants néandertaliens venus de nulle-part, le vilain industriel qui-n’est-pas-si-méchant-que-ça, la cheville foulée qui n’empêche pas de courir, la programmation de réplicateurs en 2 temps 3 mouvements, et sans parler de l’invitation d’un Wraith sur Terre !

L’épisode 8, quant à lui, sert surtout à meubler, sans apporter grand chose de concret.

L’épisode 10 est plus étrange. Premier (mauvais) point, le principe est entièrement repompé d’un épisode de Stargate SG1, et un des premiers en plus. Par contre, il a le mérite d’être assez cohérent avec l’origine des Asurans, et refais le lien avec leur désir originel d’ascension. Par ailleurs, on constate l’existence de plusieurs factions au sein des réplicateurs de Pégase, subtilité appréciable. Et c’est aussi l’occasion de revoir Elisabeth, même si ce n’est pas vraiment elle…

D’ailleurs, pour revenir au destin d’Elisabeth… Il est dommage que la saison ne soit pas plus claire sur son devenir, bien que ce soit probablement voulu. En effet, il est dit qu’elle a été tuée, mais cela n’empêche pas de la revoir à deux reprise : sous la forme d’un clone réplicateur, mais aussi dans un vaisseau Ancien de classe « Aurora » après la destruction d’Asura. Dans ce dernier cas, impossible de savoir s’il s’agit bien d’elle ou pas. Dans tous les cas, ces « nouvelles » capacités des Asurans sont regrettables, qu’il s’agisse du mimétisme ou du clonage : à part embrouiller le spectateur et laisser toutes latitudes aux scénaristes, ça ne sert en rien l’histoire.

Un très bon milieu de saison

Puis arrive l’extraordinaire épisode 11. Dans celui-ci, il ne s’agit rien de moins que d’éradiquer définitivement les Asurans ! Pour se faire, le Dédale et l’Apollo ne suffiront pas, aussi doit-on faire alliance avec 7 vaisseaux ruche wraiths ainsi qu’avec le peuple des Voyageurs, qui nous soutiens avec 5 vaisseaux de leur conception et un vaisseau Ancien de type « Aurora ».

Mieux que des photos, je vous propose cette vidéo trouvée sur le net pour vous raffraichir la mémoire :

Lire la vidéo

Dans cet épisode, on nous offre tout simplement la plus belle bataille spatiale de toute la franchise, digne d’un film des plus honorables. Difficile de na pas frissonner en voyant des Darts et des F302 se battre cote à cote. Difficile de ne pas verser une larme à la vue de nos vaisseaux équipés de rayons asgards ; rendez-vous compte que c’est ce après quoi à couru Jack O’neill pendant des années dans SG1 : des armes fournies par une civilisation bien plus avancée que nous. Alors bien sûr, on peut regretter des facilités scénaristiques (la facilité de la victoire, ou McKay qui créé un réplicateur en claquant des doigts), mais cela reste pour moi un des meilleurs épisodes d’Atlantis.

L’épisode suivant est fort intéressant. On y découvre la raison de la victoire des Wraiths sur les Anciens. Amusant de découvrir que ce sont les E2PZ qui en sont à l’origine. Cela renforce la cohérence de l’histoire développée dans Atlantis, quand on voit la faiblesse de la technologie Wraith face à celle des Anciens. Et cela nous permet de revoir une reine, moment toujours intéressant. La scène où Teyla prend le dessus sur elle est poignante.

L’épisode suivant est moins bon, mais présente une sorte de huis-clôt intéressant dans la citée. C’est l’occasion d’approfondir un peu plus les personnages, même si l’on apprend rien de révolutionnaire (le baiser entre Ronon et Keller n’aura pas de suite, du moins pas dans cette saison). Notons Zelenka en héros du jour ! Et c’est aussi, entre autre, le moment de dire au revoir à la copine de McKay ; et c’est pas plus mal : je trouve qu’elle jouait franchement comme un pied.

Quand les scénaristes et leurs assistants sont malades…

…ça donne un épisode comme « Harmony ». En une phrase : l’épisode le plus mauvais de toute l’histoire de Stargate ! Tout est à y jeter, à commencer par la mioche éponyme que l’on a envie de baffer de la première à la dernière seconde de l’épisode. Au delà de ça, rien ne relève le niveau : figurant expressifs comme des enclumes, genii plus mous que de la guimauve, scénario tenant sur un timbre-poste, technologies débiles (des mini-drones ? Et pourquoi pas une maquette de jumpers et des petits Wraiths de plomb ?!). Bref, passons, je risquerais de devenir injurieux.

Les deux épisodes suivant ne sont pas pire (de toute façon, c’est impossible, je le clame haut et fort) mais sont loin d’être géniaux. Les épisodes qui se passent à 100% sur Terre ne sont jamais terribles, et le 15eme de la saison ne déroge pas à la règle. On retrouve cette idée débile d’importer des nanites sur Terre ; franchement, ça vous viendrait à l’idée, vous, d’amener chez vous un serpent à sonnette en espérant qu’il restera dans sa boite en carton ?! (Notons quand même que l’ex-femme de Sheppard est Maggie dans la série Sliders ! ) L’épisode suivant est du même tonneau, avec de nouveau un huis-clôt entre Carter, McKay et Keller. L’idée de départ aurait peut-être pu être bonne. Mais ça fait quand même très bizarre de voir Sam ricanant bêtement en imaginant Ronon posant pour certains magasines, ou de la voir jouer à « si j’avais le choix entre machin et bidule, je sortirais avec lequel ? » No comment.

A ce propos, on peut revenir rapidement sur l’incorporation de Sam à Stargate Atlantis. L’idée de départ est très bonne, après l’abandon de SG1. Cependant, on peut être dubitatif sur le résultat. Dans Atlantis, Sam ne fait aucunement preuve des nombreuses compétences qu’elle a en tant que scientifique. A l’origine, elle est même nettement supérieure à McKay, mais de nombreuses situations dans cette saison semblent démontrer le contraire. Par ailleurs, on n’a pas vraiment d’occasion de voir Sam en tant que chef confirmée et compétente de l’expédition Atlantis. Mettre Carter à la tête d’Atlantis était-il une erreur ? Difficile à dire, mais un(e) inconnu(e) n’aurait pas forcément fait beaucoup de différence, tant le personne de Sam est différent entre SG1 et Atlantis.

Une fin de saison en dents de scie

L’épisode 17 est extra, bien sûr, puisqu’on y voit Teal’c en visite sur Atlantis. C’est toujours un plaisir de le revoir, et même ces cheveux longs ne choquent pas outre-mesure. Du coup, rien que ça, ça mérite une bonne note de ma part. Question scénario, en revanche, ça ne vole pas forcément très haut si on y regarde de plus près… L’animosité entre Teal’c et Ronon fait très artificielle à mon avis. Et le scénario, si l’idée de départ est bonne, est mené beaucoup trop rapidement (ce qui induit de nombreux raccourcis, comme la façon dont les wraiths arrivent sur Midway concrètement). Les wraiths sur Terre, ça aurait largement mérité un double épisode à mon avis.

A propos de vieux amis, il y a un élément sympathique que l’on peut reconnaitre à cette saison, c’est le retour de nombreux personnages de la franchise Stargate. En vrac, on peut citer :

  • Le docteur Lee
  • L’agent Bennett, du NID
  • Kavanagh, le technicien horripilant
  • Le sergent Bates, qui a intégré le NID
  • Le wraith Todd
  • Le colonel Caldwel, commandant du Dédale
  • Le colonel Ellis, commandant de l’Apollo
  • Walter, le technicien de la Porte au SGC
  • Halling, le chef Athosien
  • Le docteur Miller, la soeur de McKay
  • Sans parler de Teal’c ou du docteur Beckett, évidemment…

A propos de ce dernier, cela nous amène au double-épisode 18 & 19. Si l’épisode précédent aurait pu être divisé en deux, je dirais l’inverse pour ces deux là ! L’histoire m’a paru longue et embrouillée sans être prenante. Je ne dis pas que les épisodes sont franchement mauvais, mais ça aurait pu être nettement mieux.

On retrouve donc de nouveau Michael, avec une nouvelle-nouvelle version de wraiths transgéniques. Sauf que cette fois, on ne comprend pas vraiment en quoi ils sont particulièrement dangereux. Sauf erreur, leur nouveauté est qu’ils n’ont plus besoin de se nourrir d’humains ! Du coup, cette histoire de maladie pour attaquer les wraiths normaux me semble franchement capilo-tractée. La romance de Teyla fait plus bailler qu’autre chose, tant son Jules est inintéressant. Le retour de Beckett est une franche idiotie (même si ça reste sympa de le revoir) ; c’est dommage car j’ai cru déceler une bonne idée, durant les quelques minutes où l’on se demande lequel des deux Beckett est/était le vrai. Ca m’a d’ailleurs furieusement fait penser à Farscape. Mais on a malheureusement la réponse au bout de quelques minutes. Dommage.

Tout ça pour en arriver au dernier épisode de la saison ! Et là, c’est le miracle !! Cet épisode est tout simplement é-pous-tou-flant ! Rares sont les épisodes aussi réussis que celui-là, et je dirais que c’est peut-être même le meilleur de tout Stargate Atlantis.

Nous avons donc droit à saut de 48’000 an dans le futur pour Sheppard, qui se retrouve sur une Atlantis complètement abandonnée. Cela nous donne d’ailleurs des images totalement inédites de la citée. Heureusement, le « fantôme » de McKay l’a attendu patiemment et lui explique ce qui s’est passé suite à sa disparition du présent. Et comme on pouvait s’en douter, ça n’a vraiment pas été rose, puisque la citée a été abandonnée et la plupart des membre clef de l’expédition sont morts. Là encore, les flashback de McKay nous montrent des images qu’on aurait jamais imaginées : Carter se sacrifiant à bord du tout nouveau vaisseau Phénix, McKay et Keller amants, Ronon faisant alliance avec Todd en souriant… La fin est plus anecdotique (on se doute qu’une poutre fortuite les a tous sauvé de l’écroulement de batiment), mais cet épisode est vraiment extraordinaire, pour ma part.

La victoire de Michael La mort de Ronon La mort de Carter La mort de Keller Le futur d’Atlantis

Voici donc terminé ce bilan de la 4eme (et avant-dernière) saison d’Atlantis. Une saison globalement bonne, donc, avec le meilleur épisode de la série, mais aussi le moins bon.

Et merci au site Stargate-Fusion pour la plupart des captures d’écran des épisodes.

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

4 commentaires

  1. Je suis globalement assez d’accord avec toi. Je trouve cependant que tu y vas un peu fort avec l’épisode 10. Il s’agit là d’une idée classique de SF, qui a déjà été traité par SG1 mais dans d’autres séries aussi…

    Le milieu de saison est tout simplement sublime….

  2. Quand tu dis que j’y vais un peu fort avec le n°10, tu veux dire que je le critique trop ou pas assez ?! Pour moi, ça reste un épisode intéressant mais vraiment trop étrange, avec ce concept de clones-biologiques-réplicateurs-asurans-et-tout-et-tout. Et le coup des doubles est un classique, comme tu l’as rappellé…

    L’épisode 11 est extra, je crois que c’est clair et net ! ^_^

  3. Oui oui, je suis d’accord que c’est l’application d’un classique.

    Mais je dis juste que c’est présentée de manière un peu trop brouillon, je trouve.

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