Trajectoire alimentaire, partie 1/2

Comme on m’a régulièrement posé la question ces derniers temps, je me propose de résumer dans cet article (en deux parties) les étapes par lesquelles je suis passé dans mon rapport à la nourriture, et mon approche de l’alimentation.

Le mot « résumer » est le bon. Je n’ai absolument pas la prétention d’entrer dans le détails de chaque étape, mais juste de vous en indiquer l’existence, vous en expliquer les rudiments, et vous exposer comment je me suis appliqué ces étapes à moi-même…

Notre corps est notre jardin et notre volonté est le jardinier.

William Shakespeare

Je ne souhaite pas entrer dans des détails chiffrés me concernant. Tout d’abord, car cela m’est très personnel. Ensuite, car mon exemple n’est pas forcément à suivre, et avec le recul, j’ai conscience d’avoir fait des erreurs plus ou moins grossières (que je rectifie au mieux dans les paragraphes ci-dessous). Mais pour vous donner une idée – tout de même – de ce dont on va parler, sachez que j’ai perdu 25% de mon poids alors que j’étais à la limite du premier stade de l’obésité. Depuis désormais plus de 2 ans, j’ai maintenu mon poids stable, avec toutefois de légères perte de gras et gain de muscle.

Disclaimer : Je n’ai aucune compétence reconnue en santé, en sport ou en nutrition. Je ne suis ni coach, ni diplômé dans ces domaines. Je ne suis qu’un modeste contemporain qui vous partage son expérience personnelle. Les sujets abordés dans cet article touchent à la santé et au rythme de vie ; ils sont à prendre comme un partage d’expériences et d’observations de bonne foi, mais certainement pas comme des méthodes, conseils ou incitations. Avant de prendre une décision ou de vous lancer dans telle ou telle démarche, réalisez vos propres recherches, croisez et confrontez vos sources, faites-vous votre avis progressivement… Et surtout, si vous souhaitez perdre du poids, ou changer d’habitudes alimentaires et/ou sportives, ou d’hygiène de vie faites-vous accompagner par un professionnel ou un médecin.

D’aprés mon expérience, la perte de poids est bien plus liée à l’alimentation qu’à la pratique de sport (ce dernier étant toutefois un complément indispensable). Voyons donc comment je m’y suis pris…

Crédit : stevepb

Les points de Weight Watchers

Pour commencer, je n’ai pas découvert de méthode magique permettant de fondre comme neige au soleil tout en continuant à engloutir hamburgers triple-cheese et tartes à la crème. Soyons clair : j’ai fait un régime, et pas des moindres. Là encore, il existe un grand nombre de types de régimes. Pour ma part, j’ai appliqué le Weight Watchers (WW).

La méthode WW est très simple : on dispose d’un certain nombre de points maximal par jour, que l’on peut dépenser comme on veut au travers des aliments mangés durant la journée. Pour cela, on dispose de 3 outils :

  1. La base de données, qui permet d’associer un nombre de points à chaque aliment. Sans surprise, les aliments les plus riches sont valorisés à un grand nombre de points (je ne sais plus combien de chiffres avait le kouignaman), tandis que les fruits et légumes sont à 0 point (à volonté).
  2. Le capital de points par jours. Normalement, c’est issu d’une savante formule, en fonction de son gabarit, son poids actuel, son objectif, son rythme de vie, la version de la base de données utilisées… Evidemment, la formule est jalousement gardée secrète et régulièrement modifiée par Weight Watcher (tout comme la base de données, d’ailleurs).
  3. La manière de dépenser les points. En théorie, et suivant les versions du régime, il y a des systèmes de vases communicants d’un jour à l’autre, ou de points négatifs quand on fais du sport, ou de pool de points hebdomadaires supplémentaires pour se faire plaisir de temps en temps… Personnellement, je n’ai rien utilisé de tout ça, et j’en suis resté à un capital de points maximum par jour, brut, sans rien comptabiliser d’autre.
Pour chaque plat, compter les points

Pour ma part, c’est une version ancienne et pervertie de la méthode WW que j’ai employée ; ante-diluvienne, c’était une liasse abimée de photocopies de photocopies, incomplète, pas toujours très lisible et passée de main en main dans ma famille. En me basant dessus, je me suis constitué ma petite base de données numérique sur mon smartphone (parce que le papier a ses limites au quotidien) et j’ai compté mes points, chaque jour, chaque repas, sans exception.

Il est important de noter que pour beaucoup (et sans doute à raison) cette méthode tient plus du rééquilibrage alimentaire que d’un véritable régime, ce qui est un bon point ! En effet, il n’y a pas vraiment de restriction et aucun aliment n’est interdit. Il faut « juste » réapprendre à manger modérément et équilibré.

Pour faire cela proprement, les versions officielles actuelles coutent 10€ à 20€ par mois et permettent de suivre confortablement vos points via une application sur smartphone. D’après ce que j’en ai vu, Weight Watcher modifie régulièrement sa méthode et ses référentiels (capital de points quotidien, mais aussi valeur en points dans la base de données des aliments 1), afin d’améliorer constamment sa méthodologie, mais également de s’assurer un revenu régulier (et ça se comprend un peu).

Les calories

Une fois mon objectif de poids atteint, j’ai continué à compter les points. Mais j’ai peu à peu pris conscience que cette notion de « points WW » était un système propriétaire, opaque, et régulièrement mis à jour par la société éponyme, partiellement pour brouiller les pistes. Et je n’aimais pas l’idée de dépendre d’un tel système vérouillé par une compagnie quelconque.

J’ai donc voulu mieux comprendre ce qu’il y avait derrière, et en réalité on retombe facilement sur une grandeur évidente : les calories !

Rappelons que la calorie (cal) est une ancienne unité de mesure de l’énergie. Aujourd’hui et dans le système international, l’énergie est mesurée en joules (J) :

1 kcal = 4184 J

Wikipédia

Toutefois, la calorie reste largement utilisée dans la nutrition 2. A chaque aliment que l’on consomme, correspond un nombre de calories. Généralement, ces calories sont indiquées pour 100g, et une règle de trois est donc nécessaire pour calculer le nombre de calories que vous consommez en fonction de la quantité de chacun de vos aliments.

Crédit : stevepb

Ainsi, il est assez aisé de surveiller et limiter l’énergie ingérée. Pour cela, il suffit de regarder les étiquettes des aliments du commerce, et/ou faire appel à des bases de données (voir dans seconde partie de cet article).

Notez que le nombre de calories à consommer quotidiennement dépend de chacun, de nombreux facteurs (sexe, age, style de vie…), dont l’activité sportive, qui brûle les calories !

Je me suis donc mis à regarder de plus prés les étiquettes et les qualités nutritive de ce que je mangeais. A partir de cette étape, j’ai également commencé à m’autoriser un cheat-meal 3 par semaine.

A suivre…

La seconde partie de cet article pousuit et conlût mes expériences dans le domaine, en entrant plus dans les détails.

Si vous avez déjà des questions ou remarques, n’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires ci-dessous.

  1. Si bien que je suis incapable de dire quelle version j’ai moi-même utilisée.[]
  2. Notons que c’est en réalité un abus de langage, car c’est la kilocalorie (kcal) qui est en fait employée : 1kcal = 1000cal[]
  3. Un repas sans limite.[]

Geek bordelais, féru de science, amoureux de technologies, mordu de SF, amateur de fantasy, épris de jeux en tous genre, adepte de réflexions diverses. Et j'aime le canard, aussi.

3 commentaires

  1. Super démarche, ma diététicienne de femme est fière de toi 😁
    Attention au terme « calorie ». Dans le langage courant il est souvent utilisé pour désigner une kilo calorie (kcal). C’est d’ailleurs l’unité utilisée sur les tableaux nutritionnels.
    La bonne formule de conversion des kcal est 1 kcal = 4184 J ou 1 kcal = 4kJ.

  2. Merci. 🙂

    Julien à écrit :

    Attention au terme « calorie ». Dans le langage courant il est souvent utilisé pour désigner une kilo calorie (kcal). C’est d’ailleurs l’unité utilisée sur les tableaux nutritionnels.

    Et remarque tout à fait pertinent !

    En fait, c’est même exactement ce que je dit dans l’une des notes de base de page :

    Notons que c’est en réalité un abus de langage, car c’est la kilocalorie (kcal) qui est en fait employée : 1kcal = 1000cal

    En revanche, j’avais effectivement oublié le « k » dans ma formule. Oubli corrigé ! 🙂

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